"L'avantage de la médecine traditionnelle chinoise, c'est qu'il n'y a pas d'opération chirurgicale. Donc la souffrance et la convalescence de l'animal sont réduites", déclare Zhai Chunyu, 38 ans, venu avec Duniu, son caniche toy.
Agé de trois ans, il souffre de la maladie de Legg-Calvé-Perthes, qui atteint la tête et le col du fémur et conduit à leur tassement avec arthrose, douleur et claudication. "Il avait tellement mal qu'il ne pouvait plus poser la patte au sol" et "n'avait plus d'appétit", explique M. Zhai, qui travaille dans la finance. "Un médecin m'avait conseillé de faire une ablation de cette tête du fémur. Mais je ne voulais pas car j'ai un autre caniche qui est passé par là et il a beaucoup souffert de l'opération et des séquelles."
Un ami lui conseille alors d'essayer l'acupuncture dans ce cabinet, ouvert en 2016 par le vétérinaire Li Wen, 68 ans.
"Après cinq séances, on a vu les résultats. Duniu arrive à marcher et même un peu à courir maintenant", se félicite son maître.
Pour établir son diagnostic, le vétérinaire examine la corpulence de l'animal, ses yeux, la couleur de sa langue, prend son pouls et pose des questions au maître. Il plante ensuite ses aiguilles au niveau de points d'acupuncture spécifiques aux chiens et chats.
"Sur 10 animaux que je reçois en moyenne chaque jour, il y en a toujours un ou deux qui se rebiffent", explique Li Wen, 46 ans de métier. "Il faut communiquer avec eux, les traiter avec douceur, les rassurer sur le fait qu'on n'est pas là pour leur faire du mal." Pour contribuer à leur détente, il diffuse une musique douce de flûte de bambou et de gazouillis d'oiseaux.