Des gros bras pour dissuader les petites frappes : c’est la méthode un poil radicale qui se développe en Corée du Sud pour lutter contre le harcèlement scolaire, selon le site AllKpop. La méthode se décline sous plusieurs services, qui représentent un business juteux au pays du Matin Calme.
Les "tontons", comme on les appelle, sont de grands hommes tatoués de trente ou quarante ans, chargés d’assurer la protection des enfants, de les accompagner et venir les chercher à l’école, ou de prendre des photos des agressions pour les adresser à l’école et réclamer une enquête interne.
Le service le plus cher offre même à la famille la possibilité de menacer directement les parents de l’agresseur. Le " tonton " se rend alors en face du lieu de travail des parents et s’écrie : "Un parent d’agresseur travaille ici !"
Des élèves parfois au bord du suicide
L’existence d’un tel service a de quoi surprendre, mais elle remporte un franc succès. Il faut dire que le harcèlement scolaire est un véritable fléau en Corée du Sud. En 2013, une étude révélait que 77.000 élèves de tous âges souffraient ou avaient souffert du harcèlement, et avoir même pensé au suicide.
La pression sur les résultats est très forte dans le pays, premier au classement PISA de l’OCDE sur l’enseignement. A tel point qu’une agence proposait en 2014 une assurance contre le harcèlement physique ou psychologique à l’école.
La méthode des tontons protecteurs a ses adeptes en Corée du Sud, mais elle ne plaît pas à tout le monde. "La sanction privée est juste une autre forme de violence, a affirmé un professeur d'université. La violence scolaire doit être réglée en améliorant le système."