"Nous ne voulons pas devenir totalement dépendants des producteurs brésiliens, Chinois ou autres, dans quelques années", explique un des coopérateurs présents ce mercredi à Perwez, lors d’une réunion de la coopérative consacrée à la relocalisation agricole. "Nous voulons, au contraire, défendre nos fermes familiales, la qualité de leurs produits, les circuits courts et l’agriculture écoresponsable".
Après un peu plus de quatre ans d’activité, la coopérative défend son bilan. "Si on parle en nombre de bêtes et en activité, on a pratiquement doublé nos chiffres", explique Yves Perreaux, éleveur et administrateur de la coopérative. "On est passé de 80 à 160 bêtes par semaine".
Les coopérateurs ne le cachent pas. Le monde agricole est confronté à de gros problèmes depuis de nombreuses années. Les récentes crises n’ont rien arrangé. Ni la concurrence des gros producteurs internationaux, les contraintes politico-administratives ou les contrôles de l’Afsca jugés trop fréquents et trop stricts, par les petites structures wallonnes.
"Depuis janvier, nous avons toutefois demandé à l’Afsca d’adoucir quelque peu l’exigence des contrôles pour les petites fermes bovines, car les agriculteurs subissent des contraintes et des critiques de toutes parts", explique le ministre fédéral de l’agriculture, David Clarinval. "Par contre, les contrôles doivent rester très stricts pour les producteurs d’œufs et de volailles, à cause de la grippe aviaire. L’an dernier, 5 millions de volailles ont dû être abattues en Belgique. Il faudra sans doute, à terme, songer à la vaccination des animaux. Nous devons donc protéger nos éleveurs et nos agriculteurs. Leurs marges diminuent. Leurs rendements baissent. Ils sont vraiment sous pression".