Qui sera le meilleur Jedi ? A Metz, dans l'est de la France, une soixantaine d'adeptes du sabre laser rivalisent ce week-end pour le titre de champion de France, une première pour cette jeune discipline.
"En garde... Prêts ? Combattez !" Sur une arène de huit mètres de diamètre, deux combattants attaquent, esquivent ou parent. Armé d'un sabre lumineux d'environ un mètre de long, chacun cherche à toucher son adversaire, chaque partie du corps rapportant un certain nombre de points.
Un arbitre et deux assesseurs veillent au bon respect des règles, qui interdisent notamment les frappes lourdes.
Bien équipé
Muni d'un plastron, de coudières, épaulières, genouillères, protège-tibias et masque, le "lasériste" ressemble à un mélange de samouraï en armure et de policier en tenue anti-émeute.
Pour gagner il faut être le premier ou la première - la discipline est mixte - à atteindre 15 points ou avoir remporté le plus de points en trois minutes.
"Ca va très vite", commente Céline Marie Mercier, essoufflée après sa défaite. Elle s'entraîne depuis 2018 à Lyon, dans le centre-est de la France, et fait partie des six femmes sur soixante compétiteurs sélectionnés dans dix régions. "Ce qui me plait dans ce sport c'est la passion autour de l'univers (de Star Wars)" raconte cette jeune femme de 26 ans, qui travaille dans l'industrie du jeu vidéo.
"On pratique une arme qui à la base est une arme fictive et qui est devenue aujourd'hui la quatrième arme de la fédération française d'escrime", se réjouit-elle.
Un sport reconnu
En 2018, la Fédération française d'escrime a en effet reconnu le sabre laser - popularisé dans la saga de science-fiction de George Lucas - comme quatrième arme officielle, au même titre que le fleuret, le sabre et l'épée.
Bien moins dangereuse que celle des chevaliers Jedi, l'arme des sportifs se compose d'un manche en aluminium et d'un long tube en polycarbonate, éclairé par une LED de couleur.