En stand-by 24/7 ou rappelable dans l’heure
D’après Dubasin, en moyenne, sur les dix dernières années, l’unité réalise entre 3000 et 3500 interventions sur munitions conventionnelles des deux conflits sur le territoire national, représentant entre 180 et 220 tonnes de munitions annuellement, ce à quoi il faut encore ajouter l’IEDD (pour "Improvised Explosive Device Disposal"), à savoir les interventions sur les engins explosifs improvisés, liés au grand banditisme ou au terrorisme, soit entre 100 et 150 interventions annuelles. Actuellement, on compte approximativement 180 membres brevetés EOD, les plongeurs étant à une cinquantaine. Le bataillon est divisé en trois compagnies avec trois localisations distinctes, les deux autres étant Poelkapelle, plus spécialisée Première Guerre mondiale autour du saillant d’Ypres, et Zeebruges, avec notamment l’école de plongée. "À Meerdael, on va retrouver l’école EOD, où on forme le personnel, et tout ce qui est permanence 'engins improvisés'. On a une équipe qui a un appartement au quartier et qui dort ici pendant une semaine, plus encore deux équipes qui peuvent rentrer à domicile mais qui sont rappelables dans l’heure, et également toute la constitution d’une compagnie normale avec l’enlèvement de munitions conventionnelles, chaque compagnie ayant une permanence rappelable pour cet enlèvement", détaille le plongeur. "Chaque fois, ce sont des semaines complètes qu’on doit aménager dans nos plannings. Si c’était juste ça, ce serait encore relativement facile", commente le team leader, pointant les cours donnés et reçus à l’étranger, parfois organisés avec plusieurs pays, ce qui a des implications supplémentaires.