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En immersion derrière les vitrines du quartier Nord : des gratte-ciel aux ruelles, trafics compris

Le quartier Nord : derrière les vitrines

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Logés dans des hautes tours designs d’un côté de la gare du Nord ou dans des petits commerces à l’orientale à l’autre extrémité, sur la rue de Brabant, les commerçants du quartier Nord font aujourd’hui grise mine. Ils ont l’impression d’être victimes d’un laisser-faire des autorités.

D’un côté, les gratte-ciel…

Thibault Rendaxhe (à gauche) et Alexandre Ponchon dans l’auditorium de cet espace de coworking, décoré comme une forêt avec des arbres sur les murs, des marches et des poufs.
Thibault Rendaxhe (à gauche) et Alexandre Ponchon dans l’auditorium de cet espace de coworking, décoré comme une forêt avec des arbres sur les murs, des marches et des poufs. © B. Schmitz – RTBF

Le quartier Nord présente la particularité d’être scindé en deux. L’énorme gare du Nord fait office de frontière. En la traversant, on arrive sur des larges avenues, flanquées de hautes tours d’affaires. Parmi les plus récentes, le Silversquare, un nouvel espace de coworking moderne et design.

Le nouveau complexe qui accueille notamment le bâtiment Silversquare au quartier Nord
Le nouveau complexe qui accueille notamment le bâtiment Silversquare au quartier Nord © B. Schmitz – RTBF

Dans cette zone de bureaux, des logements vont bientôt arriver. "Parce que quand c’est vide le soir, c’est malaisant", indique Alexandre Ponchon de Silversquare. Un client des lieux ajoute : "même si on est tout près d’un quartier un peu spécial, ici, on se sent dans une bulle".

... de l’autre, les problèmes

Nasser Hamdaoui (à gauche) et Mohamed El-Hajaiji, de l’association des commerçants de la rue de Brabant.
Nasser Hamdaoui (à gauche) et Mohamed El-Hajaiji, de l’association des commerçants de la rue de Brabant. © B. Schmitz – RTBF

C’est vrai que le contraste est fort quand on repasse de l’autre côté de la gare pour débarquer dans la très commerçante rue de Brabant. Le problème, selon les commerçants, c’est qu’aux millions de consommateurs se mêlent, pas toujours de manière harmonieuse, les clients de la prostitution. Et pour améliorer l’ensemble, il faudrait digérer la lasagne institutionnelle belge, où on ne sait pas toujours qui fait quoi.

La commerçante rue de Brabant (à droite) est directement voisine de la parfois problématique rue d’Aerschot (à gauche) qui donne elle-même directement sur les entrées de la gare du Nord.
La commerçante rue de Brabant (à droite) est directement voisine de la parfois problématique rue d’Aerschot (à gauche) qui donne elle-même directement sur les entrées de la gare du Nord. © B. Schmitz – RTBF

Autre souci, la présence de beaucoup de migrants, en situation illégale en Belgique, aux abords de la gare. Ils tentent de passer en Angleterre et, en attendant, survivent ici en s’adonnant parfois à de petits trafics.

Hakim tient un commerce de chichas qui comptent deux entrées aux ambiances très différentes, l’une sur la rue de Barbant, l’autre sur la rue d’Aerschot.
Hakim tient un commerce de chichas qui comptent deux entrées aux ambiances très différentes, l’une sur la rue de Barbant, l’autre sur la rue d’Aerschot. © B. Schmitz – RTBF

Hakim dit le subir de plein fouet, lui qui voit vols, bagarres, trafics sous les volets de son magasin et retrouve de la drogue cachée jusque dans le réverbère de son entrée.

Pour comprendre tout cela de l’intérieur, immergez-vous dans le troisième épisode de nos podcasts sur le quartier Nord.

L’une des tours les plus récentes du quartier Nord, celle qui abrite désormais l’administration de la région bruxelloise.
L’une des tours les plus récentes du quartier Nord, celle qui abrite désormais l’administration de la région bruxelloise. © B. Schmitz – RTBF

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