Selon le professeur Sharoni Shafir, qui dirige le centre d'étude des abeilles de l'université hébraïque à Rehovot, la technologie peut aider à protéger les abeilles, de plus en plus menacées.
"Parfois, un apiculteur met plusieurs mois à se rendre compte d'un problème. Le robot peut s'occuper du problème directement, cela réduit la mortalité."
Ces dernières années, beaucoup d'entre elles ont disparu dans le monde, victimes du "syndrome d'effondrement des colonies" imputé à la combinaison de plusieurs facteurs. "La diminution des champs de fleurs sous l'effet de la construction a réduit les sources et la diversification de l'alimentation des abeilles", note l'expert. A cela s'ajoutent l'utilisation des pesticides, les maladies et les parasites comme le Varroa destructor, un acarien dévastateur, liste le professeur Shafir.
"En Israël, entre 20 et 30% des ruches disparaissent chaque année. Or nous dépendons des abeilles", affirme l'entomologiste, qui rappelle qu'une part significative de l'alimentation humaine résulte de la pollinisation, assurée par les insectes et qui permet aux plantes de se reproduire. Plus de 70% des cultures (quasiment tous les fruits, légumes, oléagineux et protéagineux, épices, café et cacao) en dépendent très fortement. "Les abeilles et autres pollinisateurs sont essentiels à la sécurité alimentaire et à la nutrition", résume l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui célèbre le 20 mai la Journée mondiale des abeilles pour souligner l'importance de leur préservation.