En pleine pandémie, les images d'une fête à bord d'un avion vers le Mexique scandalisent le Canada

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Par A. Dulczewski

C'est le scandale du moment au Canada: des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de jeunes passagers d'un avion regroupés sans masque et sans distanciation sociale en train de boire, vapoter, chanter et danser. Le couloir central de l'appareil est noir de monde, un passager tient un haut parleur du bout des bras. L'ambiance est festive, on n'en doute pas. Il faut dire que les passagers de ce vol sont en train de rejoindre Cancun (et ensuite Tulum), soit la destination phare pour faire la fête au Mexique. Sauf qu'en pleine cinquième vague de covid-19, ce "party" à 12 500 m d'altitude passe très mal au Canada. Résultat? Plusieurs compagnies aériennes ont refusé de transporter ces passagers et certains se retrouvent coincés au Mexique. 

Que s'est-il passé? Une centaine de passagers ont embarqué sur ce vol entre Montréal et Cancun le 30 décembre dernier, soit par hasard le jour même de l'annonce d'un couvre-feu dès 22h dans toute la province du Québec. Il s'agissait en réalité d'un vol privé opéré par la compagnie Sunwing et regroupant des jeunes influenceurs. Ce voyage d'une semaine était organisé par un club privé montréalais.

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Partagées massivement sur les réseaux sociaux et dans les médias canadiens, les images du vol ont suscité une vague d'indignation dans le pays. Le Premier ministre Justin Trudeau a parlé d'attitude "inacceptable" de la part d'une "gang de sans-dessein (une bande d'idiots, ndlr)".

Bloqués au Mexique

Les passagers étaient censés rentrer le 5 janvier mais la compagnie aérienne Sunwing a décidé d'annuler le vol retour, évoquant le "comportement turbulant" d'un "groupe de passagers". Air Transat et Air Canada ont ensuite annoncé leur refus de les transporter à leur bord. 


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Malgré ce blacklistage, 27 des 130 passagers ont quand même réussi à revenir au Canada à bord de vols différents. A leur arrivée, ils ont été interceptés et interrogés, rapporte Radio Canada. Les dossiers d'infractions commises par ces voyageurs ont été transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec.

De son côté, rapporte le journal La Presse, le ministère des Transports du Canada a lancé une enquête et souligné que le non-respect des réglementations liées à la COVID-19 et à la sécurité aérienne pouvait entraîner des amendes allant jusqu’à 5000 $ par infraction. 

 

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