Liège

En région liégeoise, Elia adapte son réseau haute tension à la disparition de la sidérurgie

En région liégeoise, Elia adapte son réseau haute tension à la disparition de la sidérurgie

© Elia

Par Erik Dagonnier

Partout en Belgique, le gestionnaire de transport d'électricité Elia modernise son réseau. L'électricité représente actuellement 25% de nos besoins énergétiques. Avec les voitures électriques ou les pompes à chaleur pour remplacer le chauffage au mazout, on estime que ces besoins passeront à 40% en 2030, selon Elia. Il faut donc renforcer le réseau partout.

Une trentaine de projets sont prévus en province de Liège, dont celui de moderniser un réseau dense et vieillissant autour de Liège. Un réseau qui change aussi en besoin énergétique en fonction de la situation socio-économique.

L'activité socio-économique a augmenté dans le nord de Liège et nécessite un développement

Avant, c'était le sud de la Meuse qui avait surtout besoin d'électricité. Maintenant, c'est plus le nord. "Nous avons remarqué qu'il y a beaucoup d'activités sidérurgiques qui ont disparu dans le sud de la Meuse et, par ailleurs, dans le nord, l'activité socio-économique a augmenté et nécessite donc un développement de cette poche du nord" explique Catherine Wojcika, responsable infrastructures pour Elia.

Et elle poursuit: "Parmi ce qui demande beaucoup d'électricité, dans le nord, on peut citer l'extension de l'aéroport de Liège, la gare de fret et de TGV ainsi que la clinique du MontLégia. Donc, le fait de renforcer certaines zones sur le réseau liégeois va permettre aussi de pouvoir démonter certaines liaisons", comme celle des ateliers centraux à Seraing ou encore la liaison qui relie le poste électrique du Sart Tilman au poste de Ougrée.

Mais pour les habitants, il n'y a pas vraiment d'impact supplémentaire, comme le précise Catherine Wojcika: "Elia, dans son réaménagement du réseau liégeois, essaye de se reposer au maximum sur le réseau déjà existant. Le seul impact qu'on pourra peut-être avoir, c'est lors des démontages. Et à ces moments-là, les riverains seront avertis par un courrier toutes-boites pour leur signaler qu'une liaison aérienne disparait."

Minimiser l'impact environnemental pour la boucle de l'Est

"La boucle de l'Est" est cette ligne à haute-tension de 46 kilomètres qui traverse les Fagnes.
"La boucle de l'Est" est cette ligne à haute-tension de 46 kilomètres qui traverse les Fagnes. © Elia

Parmi les projets, on note également les 63 millions consacrés au renouvellement de ce qu'on appelle "la boucle de l'Est", une ligne à haute-tension de 46 kilomètres qui traverse les Fagnes.

Environ 200 pylônes seront en tout nécessaires pour aménager la ligne. La plupart seront en béton et non pas en treillis métalliques, une manière pour Elia d'atténuer son impact sur l'environnement. "C'est une région qui est très très importante à préserver" confie Catherine Wojcika. "D'un point de vue paysager, il y a un effort de la part d'Elia qui a été fait en ce qui concerne le type de pylônes pour atténuer les aspects visuels de la nouvelle liaison aérienne".

Les poteaux sont en béton, donc plus compacts et moins visibles.

Et elle ajoute: "Ils sont principalement en béton, ils sont donc plus compacts et moins visibles que les pylônes en treillis métalliques classiques."

Des couloirs écologiques

Il n'y a pas que les pylônes qui sont adaptés: "Il y a aussi des zones, tout au long de la liaison, qui seront aménagées. On appelle ça des couloirs écologiques. Nous allons installer des plantes qui poussent beaucoup plus bas et qui ne nécessitent donc pas d'élagage puisqu'il faut savoir que lorsqu'il y a de la végétation qui pousse en-dessous des liaisons aériennes, il faut régulièrement l'entretenir pour ne pas qu'elle entre en contact avec le conducteur électrique pour garantir la sécurité. Ici, le fait de faire pousser la végétation plus bas va permettre de ne pas devoir intervenir dans ces zones-là."

Des balises avifaunes pour les oiseaux

Les oiseaux n'ont pas été oubliés.

Des balises avifaunes sont prévues pour les oiseaux.

"Il y a des balises avifaunes qui ont été ou qui seront installées pour que les oiseaux repèrent beaucoup plus facilement les conducteurs électriques et puissent les éviter au moment de leur vol" conclut Catherine Wojcika.

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