Les Bosniens ont voté dimanche dans un climat de crise marqué par les menaces sécessionnistes, les divisions ethniques croissantes et les craintes de nouvelles turbulences.
Les électeurs se sont rendus aux urnes pour désigner entre autres les trois membres de la présidence collégiale de la Bosnie, les députés du Parlement central et une série de représentations locales.
Le scrutin concernait donc les assemblées de la République, et celles des deux entités fédérées : la Fédération de Bosnie Herzégovine, qui regroupe Croates (catholiques) et Bosniaques (musulmans), ainsi que la République serbe.
A l’image de l’organisation administrative et politique du pays, ce multiple scrutin était complexe. "Il faut savoir que, comme la Bosnie-Herzégovine est un État qui est divisé en deux entités administratives, les électeurs ont renouvelé non seulement les institutions nationales, c’est-à-dire la présidence et le parlement national, explique Aline Cateux, chercheuse au laboratoire d’anthropologie prospective de l’université de Louvain-la-Neuve et correspondante dans les Balkans pour le journal Le Soir, mais aussi les institutions de chaque entité : donc les présidents, les parlements des entités et les assemblées cantonales dans la fédération de Bosnie, qui est l’une des deux entités de cette république de Bosnie-Herzégovine."