Ce sera discuté ce mardi, sur la base entre autres d’un document de travail de la Commission dont les grandes lignes sont révélées par Politico le même jour. Selon ce média, la Commission propose aux pays une alternative, basée sur des contrats à long terme avec les producteurs d’électricité à partir de renouvelable ou de nucléaire, via des appels d’offres (l’offre la moins chère l’emporte). Le but étant de s’assurer que cette électricité soit vendue à un prix correspondant davantage aux coûts de fonctionnement de cette production, bien plus bas que pour le gaz.
L’extension du modèle ibérique au reste de l’Europe comporte quant à elle le risque de voir de l’électricité subsidiée s’enfuir vers le Royaume-Uni et la Suisse, selon le même document de la Commission relayé par Politico. "Je pense qu’il faut tout simplement parler au Royaume-Uni et à la Suisse, qui peuvent y trouver un intérêt puisqu’ils sont dans la même situation que nous", a balayé la ministre française Agnès Pannier-Runacher à son arrivée à Luxembourg, insistant sur le fait qu’en rentrant dans les détails techniques, il y a moyen selon elle d’étendre le modèle ibérique de telle manière qu’il "bénéficie à tous".