L’Opéra d’Amsterdam affiche Königskinder, et c’est une rareté à ne pas manquer. Nicolas Blanmont nous en dit plus dans ses Carnets d’opéra.
Pour la splendide partition d’Engelbert Humperdinck d’abord, plus wagnérienne encore que celle de son Hänsel und Gretel, riche de couleurs multiples et de leitmotivs discrets, et où les voix – solistes, chœurs et chœurs d’enfants – se mêlent organiquement à l’orchestre. Ancien directeur musical de la maison amstellodamoise, Marc Albrecht signe un retour réussi, d’autant qu’il dispose d’excellents solistes : le ténor Daniel Behle incarne magnifiquement le rôle gratifiant du Fils du Roi, la soprano Olga Kulchynska est la Gardienne d’oies qui deviendra princesse, avec l’aide de la Sorcière (l’insubmersible mezzo Doris Soffel) et du Ménestrel (l’excellent baryton basse Josef Wagner).