En quelques décennies, la recherche médicale n'a guère progressé face à la schizophrénie, une pathologie récemment exposée dans l'actualité française après la mort d'une infirmière tuée par un patient. Mais de nouvelles molécules pourraient enfin entrer en jeu.
Depuis vingt ou trente ans, "les traitements médicamenteux n'ont pas fondamentalement changé", résume le psychiatre écossais Robin Murray, qui a consacré des décennies de recherches à la schizophrénie.
En France, ce grave trouble psychiatrique vient d'être mis en avant avec l'agression meurtrière d'une infirmière à Reims par un patient schizophrène. Au risque de stigmatiser l'ensemble des malades. "Tout le travail fait depuis des années pour essayer de dé-stigmatiser cette maladie, c'est balayé en 24 heures", regrette la psychiatre Sonia Dollfus, soulignant le caractère "rarissime" de cet acte.