Qatargate

Enquête pour corruption au Parlement européen : le parquet fédéral en appel contre la surveillance électronique de Nicolo Figa-Talamanca

Le parquet fédéral en appel contre la surveillance électronique de Nicolo Figa-Talamanca

© Getty

Par Belga, édité par Anne Poncelet

Le parquet fédéral est allé en appel contre la décision de la chambre du conseil de Bruxelles de maintenir Nicolo Figa-Talamanca en détention à l’aide d’un bracelet électronique, a indiqué jeudi Eric Van Duyse, le porte-parole du parquet fédéral.

Nicolo Figa-Talamanca reste en prison et comparaîtra devant la chambre des mises en accusation dans les quinze jours.

Quatre prévenus devaient comparaître mercredi devant la chambre du conseil de Bruxelles dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de corruption en lien avec le Qatar au sein du Parlement européen. Il s’agit d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, Pier Antonio Panzeri et Nicolo Figa-Talamanca.

Concernant Eva Kaili, l’affaire a été reportée au 22 décembre, contrairement aux trois autres prévenus, qui ont vu leur détention provisoire être prolongée d’un mois par la chambre du conseil, même Nicolo Figa-Talamanca, placé sous bracelet électronique.

Les avocats de Francesco Giorgi et Pier Antonio Panzeri, maîtres Laurent Kennes et Pierre Monville, n’ont pas encore fait savoir s’ils allaient faire appel de la décision. Ils ont décidé de ne pas faire de déclaration à la presse pour le moment. Maître Kennes a exprimé son mécontentement concernant la quantité d’informations sur l’enquête parues dans la presse.

Ce jeudi, les journaux Le Soir et Knack évoquaient des aveux de Francesco Giorgi, le compagnon d’Eva Kaili, vice-présidente du Parlement européen, désormais suspendue. L’homme aurait indiqué être impliqué dans une affaire de corruption et d’ingérence de la part du Maroc et du Qatar. Il aurait également déclaré que Pier Antonio Panzeri, ancien député européen italien, était à la tête de l’organisation présumée. "Je constate que la presse a plus d’informations que les avocats, a fustigé Me Kennes, soulignant qu’il s’agissait d'"une violation du secret de l’instruction." De son côté, le parquet fédéral regrette également les fuites dans la presse, ajoute son porte-parole.

Sur le même sujet au JT du 15/12/22 :

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Tous les sujets de l'article

Articles recommandés pour vous