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Enquête pour corruption au Parlement européen : les avocats d'Eva Kaili demandent sa libération et dénoncent ses conditions de détention

L'avocat belge d'Eva Kaili, André Risopoulos (2e à droite), à côté de l'avocat grec Michalis Dimitrakopoulos (à droite), s'adresse à la presse au Palais de justice de Bruxelles, le 19 janvier 2023.

© AFP

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Par Belga, édité par Anthony Roberfroid

Les avocats d'Eva Kaili, l'ancienne vice-présidente du Parlement européen, ont demandé, jeudi, devant la chambre du conseil de Bruxelles, la remise en liberté sous conditions de leur cliente, voire qu'elle puisse bénéficier de la détention sous le régime du bracelet électronique. Eva Kaili est inculpée dans l'enquête pour corruption au Parlement européen et incarcérée depuis le 9 décembre.

"Madame Kaili maintient qu'elle est innocente", ont déclaré Me André Risopoulos et Me Michalis Dimitrakopoulos.

"Elle n'a jamais été corrompue, elle n'a jamais blanchi d'argent ou quoi que ce soit d'autre, et n'a jamais été impliquée dans aucune organisation criminelle. Elle n'a jamais collaboré avec M. Panzeri. Nous avons un certain nombre d'éléments dans le dossier qui nous permettent de l'étayer", ont-ils affirmé, estimant que le maintien en détention n'est plus justifié.

Écartée de son enfant de 23 mois

Les avocats ont également dénoncé le fait que, depuis son arrestation, Eva Kaili n'a été autorisée à voir son enfant âgé de 23 mois qu'à deux reprises.

Selon les avocats, elle a également été mise à l'isolement la semaine dernière, du 11 au 13 janvier, afin qu'elle ne puisse avoir de contact avec personne pendant cette période.

"Elle a notamment dû passer 16 heures dans une cellule de la police judiciaire fédérale", a affirmé Me Dimitrakopoulos.

"Bien qu'il fasse froid là-bas et qu'elle ait dû remettre son manteau, on ne lui a pas donné de deuxième couverture. Et bien qu'elle soit indisposée, elle n'a pas eu le droit de se laver. De plus, la lumière était allumée en permanence de sorte qu'elle n'a pas pu dormir. De telles pratiques, en Europe, c'est inacceptable", a-t-il dit.

La chambre du conseil se prononcera en fin d'après-midi sur le maintien ou non en détention d'Eva Kaili.

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