Le nombre d'élèves qui suivent un enseignement construction à temps plein - technique et professionnel - dans les deuxième et troisième degrés du secondaire a diminué de près de 18% en dix années scolaires, fait savoir lundi Embuild, la fédération de la construction, via les chiffres de Constructiv, l'organisation de services du et pour le secteur de la construction. La baisse a été particulièrement marquée ces six dernières années scolaires.
De 21.508 élèves inscrits en 2012-2013, ils sont passés à 17.657 en 2021-2022, près du trois quarts d'entre eux étant inscrits dans l'enseignement construction secondaire professionnel.
Au niveau régional, le constat est plus frappant en Wallonie avec une baisse de près de 21% alors qu'en Flandre la baisse est de plus de 16% et à Bruxelles de plus de 15%.
Les analyses de Constructiv montrent par ailleurs qu'environ la moitié des jeunes issus de l'enseignement construction dans le secondaire ne choisissent pas la construction après leurs études. "Par conséquent, les entrées dans le secteur de la construction sont plutôt limitées, et c'est bien dommage. Cela est en partie lié à un problème d'image que le secteur traîne avec lui, alors même que la construction vient d'évoluer considérablement ces dernières années vers des travaux plus légers, plus propres, plus sûrs et plus techniques", explique Niko Demeester, CEO d'Embuild.
Pour faire face à cette situation et au manque cruel de main-d'œuvre, Embuild et Constructiv ont lancé une campagne avec pour thème central 'Nous construisons demain'.
Embuild jouera également la carte des jeunes lors de ses quatre salons qui se tiendront au Brussels Kart Expo entre le 11 et 21 octobre pour inviter de nombreux élèves actifs dans le troisième degré de l'enseignement construction. Plus de 1.000 jeunes sont déjà inscrits.