Le 16 septembre 2022, l’Iran apprenait la mort de Mahsa Amini, cette jeune femme de 22 ans arrêtée par des officiers iraniens de la "police des mœurs" pour ne pas avoir respecté les lois du pays en matière d’habillement et plus précisément en ce qui concerne le port du hijab, qui est obligatoire dans le pays. Une mort qui allait créer une onde de choc dans le monde entier et un vaste élan de solidarité.
A l’annonce de son décès, ce sont les femmes, portées par leur révolte, qui ont lancé le mouvement de protestation. Un grand nombre de manifestations a vu le jour fin 2022 en Iran : des femmes sont descendues dans la rue pour scander "Zan, Zendegi, Azadi" ("Femme, Vie, Liberté"), se couper les cheveux ou mettre le feu à leur hijab. Les étudiantes des écoles iraniennes se sont rassemblées et ont publié sur les médias sociaux des photos et des vidéos des événements en cours. Les hommes les ont suivies dans la rue en guise de soutien. Face à ces différents actes de résistance, la répression du régime est sanglante.
En Belgique, depuis plusieurs mois, le collectif féministe Woman Life Freedom (Femme, Vie, Liberté) s’est créé "en solidarité avec les luttes des femmes et la révolution iranienne pour renverser le régime islamique". Les Grenades ont rencontré six membres de ce collectif. Elles sont Iraniennes ou d’origine iranienne, certaines sont en exil dans notre pays, d’autres y sont nées. Elles travaillent dans le secteur associatif ou sont étudiantes dans le supérieur.