Argument de vente original : les petits pots contenant des sauterelles cuites et les barres de céréales à la poudre d’insecte portent l’inscription "Protéine biblique".
Les criquets pèlerins sont mentionnés dans l’Ancien Testament : il s’agit de l’une des dix plaies d’Egypte infligées par Dieu au Pharaon pour le forcer à libérer les juifs maintenus en esclavage. Des essaims de criquets ont, selon le texte, dévoré chaque brin de verdure, causant la ruine de l’Egypte.
M. Tamir aimerait introduire la sauterelle dans la cuisine israélienne mais il lui faudrait un certificat du grand rabbinat attestant qu’il s’agit bien d’un mets casher.
L’ennui, selon le rabbin Eliezer Simcha Weisz, c’est que la littérature rabbinique européenne a "explicitement indiqué que nous n’avons pas pour tradition de les manger".
Si les juifs du Yémen et d’Afrique du Nord en ont été friands pendant des décennies, les juifs ashkénazes (d’Europe centrale et orientale) n’en ont jamais mangé.
Le sujet est débattu au Conseil du grand rabbinat et la délivrance d’un certificat pourrait prendre du temps, dit le rabbin. Il remarque toutefois que "le fait que la Torah dise que c’est comestible semble indiquer qu’il puisse s’agir de la nourriture du futur". "Qui l’eut crû ?", s’amuse-t-il.
En attendant le certificat, Dror Tamir a décidé d’enrichir la gamme en proposant du miel avec le bocal de sauterelles. "Selon le Nouveau Testament, Jean le Baptiste avait pour habitude de manger des sauterelles avec du miel", conclut-il.