Les lichens ont beaucoup de choses à nous dire sur la qualité de l’air que nous respirons. Ces étonnants organismes mi-champignons, mi-algues qui ressemblent parfois à de la mousse verte, blanche, jaune ou bleuâtre et qu’on trouve un peu partout sur les arbres, le sol, les murs… sont de bons indicateurs car ils se nourrissent de l’air ambiant. "Les lichens ont la particularité de n’avoir pas de racines et pas de systèmes de protection. L’ensemble de leurs nutriments ne vient pas du substrat, c’est-à-dire de là où ils poussent mais uniquement de l’atmosphère. Ils vont donc collecter l’ensemble des éléments nutritifs mais aussi des polluants. C’est pour ça qu’ils vont être sensibles aux différents polluants atmosphériques", explique le professeur de l’UCLouvain Yannick Agnan.
Voilà pourquoi l’enseignant-chercheur de la faculté de bioingénieurs a codirigé, d’abord en France, puis maintenant aussi en Belgique francophone avec son collègue doctorant Hugo Counoy, le programme Lichen Go ! "Les citoyens peuvent apporter beaucoup de choses, notamment d’avoir plusieurs points de collecte et donc d’augmenter le nombre de points d’échantillonnage. C’est-à-dire d’avoir davantage d’informations sur les différents lichens. Mais les citoyens peuvent aussi apprendre des choses, un certain nombre de connaissances sur la qualité de l’air. Eux-mêmes peuvent être acteurs sur l’évaluation sur la qualité de l’air".