Belgique

Environnement : observer les lichens pour évaluer la qualité de l’air que nous respirons

Environnement : observer les lichens pour évaluer la qualité de l’air que nous respirons (B. Boulet)

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Les lichens ont beaucoup de choses à nous dire sur la qualité de l’air que nous respirons. Ces étonnants organismes mi-champignons, mi-algues qui ressemblent parfois à de la mousse verte, blanche, jaune ou bleuâtre et qu’on trouve un peu partout sur les arbres, le sol, les murs… sont de bons indicateurs car ils se nourrissent de l’air ambiant. "Les lichens ont la particularité de n’avoir pas de racines et pas de systèmes de protection. L’ensemble de leurs nutriments ne vient pas du substrat, c’est-à-dire de là où ils poussent mais uniquement de l’atmosphère. Ils vont donc collecter l’ensemble des éléments nutritifs mais aussi des polluants. C’est pour ça qu’ils vont être sensibles aux différents polluants atmosphériques", explique le professeur de l’UCLouvain Yannick Agnan.

Voilà pourquoi l’enseignant-chercheur de la faculté de bioingénieurs a codirigé, d’abord en France, puis maintenant aussi en Belgique francophone avec son collègue doctorant Hugo Counoy, le programme Lichen Go ! "Les citoyens peuvent apporter beaucoup de choses, notamment d’avoir plusieurs points de collecte et donc d’augmenter le nombre de points d’échantillonnage. C’est-à-dire d’avoir davantage d’informations sur les différents lichens. Mais les citoyens peuvent aussi apprendre des choses, un certain nombre de connaissances sur la qualité de l’air. Eux-mêmes peuvent être acteurs sur l’évaluation sur la qualité de l’air".

Le bioingénieur doctorant Hugo Counoy et le professeur Yannick Agnan chapeautent le programme de sciences participatives Lichen Go ! en Belgique.
Le bioingénieur doctorant Hugo Counoy et le professeur Yannick Agnan chapeautent le programme de sciences participatives Lichen Go ! en Belgique. © RTBF

Concrètement, les citoyens sont invités à procéder à des relevés de lichens sur les arbres des villes, à l’aide d’une clé d’identification disponible sur le site Internet du programme. "Plus il y a une diversité d’espèces [de lichens, ndlr], moins l’air est pollué", commente Hugo Counoy. "Et au-delà de cette première idée, l’intérêt d’identifier les espèces, de mettre un nom sur chaque lichen, c’est de pouvoir connaître leurs affinités écologiques. Les lichens vont avoir des préférences en matière d’environnement. Chaque espèce va être sensible à différents facteurs et polluants. Donc en connaissant quelles espèces vivent dans un endroit donné, on peut savoir quel polluant affecte cet environnement".

Concrètement, une première séance d’information générale aura lieu ce mardi 24 janvier en soirée, à Charleroi au Quai 10. Puis suivront, dans les principales villes, de brèves formations : à Mons (1/02), puis Namur (4/02), Louvain-La-Neuve (11/02), Liège (15/02), Arlon (18/2), et enfin Bruxelles (8 mars).

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