Vendredi 20 janvier, les pays du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine se retrouvent sur la base américaine de Ramstein en Allemagne. Le président ukrainien, Volodymyr Zelenky participe à la réunion en visioconférence. Il demande une fois de plus des armes lourdes pour permettre à ses troupes de résister aux assauts russes et reprendre l’avantage sur le terrain. "Je peux vous remercier des centaines de fois, mais des centaines de remerciements ne valent pas cent chars d’assaut" insiste-t-il auprès de ses alliés.
Rien n’y fait, l’Allemagne persiste à ne toujours pas décider de livrer ses chars Leopard 2, le modèle qui correspond le plus aux besoins de l’armée ukrainienne. Pire, en tant que constructeur du modèle, l’Allemagne persiste à ne pas autoriser les autres pays européens à exporter ces engins.
Deux jours plus tard, dimanche 22 janvier, lors du sommet franco-allemand, le chancelier Olaf Scholz reste très évasif sur la question. Par contre dans la soirée, interrogée sur LCI, sa ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock est nettement plus loquace en expliquant que l’Allemagne "ne s’opposera pas" à l’envoi de Leopard par des pays tiers "si on nous posait la question".
Le lendemain, lundi 23 janvier, lors du conseil des 27 ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, la même Annalena Baerbock change de ton : "Il est important que nous fassions tout ce que nous pouvons pour défendre l’Ukraine en tant que communauté internationale". Autrement dit, Berlin ne bougera pas tout seul.