Regions Hainaut

Epicura : deux jours de grève pour le personnel du groupe hospitalier à Hornu et à Baudour

Le site de Baudour de l’hôpital Epicura

© Epicura – Fabrice Montagna

Suite à un accord conclu le 27 janvier entre les représentants des travailleurs et la direction d'EpiCURA, les organisations syndicales se sont engagées à ne finalement mener aucune action le 1er février 2023. 

Le personnel du groupe hospitalier d’EpiCURA à Hornu et à Baudour a annoncé deux jours de grève la semaine prochaine. À la manifestation nationale du secteur non-marchand qui se déroulera à Bruxelles le 31 janvier 2023, s’ajoutent des piquets de grève sur les deux sites le 1er février 2023. Sur le site d’Ath, il pourrait y avoir des arrêts de travail.

Cette décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale du personnel. Les réunions s’enchaînent depuis plusieurs semaines entre les syndicats et la direction. L’hôpital doit faire des économies. "L’hôpital doit trouver six millions en 2023", explique Patrick Salvi, secrétaire régional SETca Mons-Borinage. Il ajoute : "La direction compte sur une augmentation du chiffre d’affaires. Mais aussi sur une réduction des dépenses avec la volonté de se séparer de trente équivalents temps plein. Il n’y aura pas de licenciements secs. Mais ces personnes ne seront pas remplacées."

Si la direction a annoncé s’engager à assurer le maintien de deux travailleurs en poste de nuit et à adapter l’offre des services en fonction du personnel disponible, les employés ne sont pas satisfaits. Ils veulent plus de précision sur le plan d’économie.

Deux jours de grève pour avoir plus d’impact selon une employée : "Généralement, quand on fait un jour de grève, le lendemain, c’est rattrapé. Ou alors, on prévoit tout la veille on fait le double du travail pour compenser. Je pense que les deux jours vont avoir un effet".

Une charge de travail qui augmente

Du personnel à bout et une charge de travail qui ne cesse d’augmenter. "Nous sommes en première ligne, nous sommes face au mécontentement des patients. Mais comment voulez-vous faire comprendre à quelqu’un qui est en souffrance qu’il doit attendre parce que nous ne sommes pas assez ?", dénonce une aide-soignante.

Une autre employée raconte qu’elle ne se sent pas écoutée. "Nous sommes pressés comme des citrons. Au lieu de tourner à quatre ou cinq, nous sommes deux ou trois dans certains services. Il y a des malades. Et puis, on ne remplace pas ceux qui partent à la pension ou qui sont en congé de maternité."

Un infirmier rajoute : "S’il y a beaucoup d’absentéisme, je pense qu’il est judicieux de se demander pourquoi. Les gens sont fatigués parce qu’ils n’arrivent plus à supporter les charges de travail qu’on leur impose. Mais il y a des vies en jeu. Ce n’est pas une usine où l’on peut arrêter la machine".

Patrick Salvi (SETca) plaide pour plus d’investissements de la part du fédéral : "Si le ministre n’injecte pas de l’argent pour soutenir les hôpitaux. C’est la catastrophe dans le secteur de la santé. C’est un enjeu de santé publique".

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