Scène

"Epidermique" aux Riches-Claires : le tatouage sous toutes ses coutures

D’après "Parce que les tatouages sont notre histoire" d’Héloïse Guay de Bellissen, de et mis en scène par Sophie Jallet avec Thomas Linckx, Mélissa Roussaux et Stéphane Stubbé. Scénographie de Thibaut De Coster et Charly Kleinermann. Une création de la Ci

© Bartolomeo La Punzina

Par Diane Delangre

En ce retour de vacances, les Riches-Claires sortent les aiguilles et le cello avec Epidermique de la Compagnie Mi-Rage ! Adeptes et profanes trouveront leur compte dans cette création qui mêle récits de vie et anecdotes. Laissez-vous " piquer " par la curiosité !

Il colore nos vies de mille et une façons, tantôt discret, tantôt provocant. Il se faufile sous les cols de chemises et s’exhibe fièrement sous les mini-jupes. Tribal, old-school ou pointilliste, il n’a de limite que notre imagination ! Si sa présence dans nos quotidiens ne date pas d’hier, on ne l’attendait en revanche pas au théâtre ! Et pourquoi pas ?

Adaptant l’œuvre d’Héloïse Guay de Bellissen Parce que les tatouages sont notre histoire, Sophie Jallet interroge notre besoin de marquer notre peau, d’y graver à jamais nos émotions et notre personnalité. D’où nous vient ce besoin d’indélébile dans un monde rongé par la fast-fashion ? Entre anecdotes de salon de tattoos et légendes maories, Epidermique varie les pigments et modèles pour nous exposer le tatouage sous toutes ses coutures.

D’après "Parce que les tatouages sont notre histoire" d’Héloïse Guay de Bellissen, de et mis en scène par Sophie Jallet avec Thomas Linckx, Mélissa Roussaux et Stéphane Stubbé. Scénographie de Thibaut De Coster et Charly Kleinermann. Une création de la Ci
D’après "Parce que les tatouages sont notre histoire" d’Héloïse Guay de Bellissen, de et mis en scène par Sophie Jallet avec Thomas Linckx, Mélissa Roussaux et Stéphane Stubbé. Scénographie de Thibaut De Coster et Charly Kleinermann. Une création de la Ci © Bartolomeo La Punzina

Côté mise en scène, la pièce s’inscrit dans du contemporain urbain très à propos. Sophie Jallet a fait le choix judicieux d’une structure nette, divisée en thèmes successifs qui nous emmène à la rencontre de tranches de vies. La scénographie se calque à l’ensemble avec un décor minimaliste multifonction qui rappelle sans équivoque, qu’ici, ça parle de tattoos. Chaque anecdote trouve instantanément son propre décor et son ambiance, bref : c’est au poil.

Si certaines scènes sortent du lot par la qualité de leur mise en scène – un souvenir berlinois pour ne citer que celui-là -, d’autres brillent par la qualité du jeu. Le trio Thomas Linckx, Mélissa Roussaux et Stéphane Stubbé nous offre des moments de grâce, de rire et de douceur.

Sans prise de tête, Epidermique nous propose un autre regard sur le tatouage. Les histoires s’enchaînent, laissant notre pensée se construire peu à peu et percevoir la profondeur que peut avoir cet acte pas si anodin. Entre rite de passage, devoir de mémoire et symbole de renaissance, la compagnie Mi-Rage ! invite le spectateur à plonger dans cet univers d’initiés. Poussez la porte du salon, c’est sans obligation de tattoo à la sortie… promis !

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