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Eric Adams, le nouveau maire de New York

Eric Adams, le nouveau maire de New York.

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Par J.B. avec agences

"Ce soir, j’ai réalisé mon rêve et, de tout mon cœur, je vais lever les barrières qui vous empêchent de réaliser les vôtres". Ça, c’est ce qu’a déclaré le nouveau maire de New York, Eric Adams.

Ce n’est que la seconde fois que New York a un maire afro-américain. La dernière fois c’était en 1990 avec David Dinkins.

Dans cette mégapole qui vote traditionnellement démocrate, Eric Adams a remporté la chaise de maire haut la main avec 67% des votes.

Aux Etats-Unis, ce poste est réputé pour être le poste le plus convoité après celui de président des Etats-Unis. Pourtant, rien ne prédestinait Eric Adams, issu des quartiers défavorisés de la Megapole à en prendre un jour la tête.

De la délinquance au poste de capitaine de police

En effet, Eric Adams a 61 ans et un parcours atypique. Ses parents viennent des quartiers défavorisés du Queens et de Brooklyn. C’est une jeunesse marquée aussi par un rapport compliqué avec la police, il raconte d’ailleurs avoir été tabassé pendant son adolescence.

Jeune, il a flirté avec la délinquance et il ne s’en cache pas. Il l’a d’ailleurs rappelé pendant son discours de victoire.

Mais ça, c’était avant d’intégrer les forces de police, dans les années 80, à l’époque où New York était plus que Ghetto.

Pendant 22 ans, il va y gravir les échelons jusqu’à devenir Capitaine. Il y crée aussi le syndicat qui lutte contre le racisme. Car dans son histoire, la police new-yorkaise a souvent été accusée de fermer les yeux sur des agents violents, racistes et corrompus. Et elle fut encore la cible de plaintes en 2020 pour la répression de manifestations antiracistes du mouvement Black Lives Matter, après le meurtre de George Floyd par un policier blanc à Minneapolis.

Pourtant, ce démocrate a fait sa campagne sur des questions sécuritaires. Ancien flic, il s’est engagé à être intraitable contre les crimes et les délits. Il aura également la main sur la plus grande force de police du pays, dont il devra poursuivre la réforme.

Une revanche sociale

En larmes après avoir voté mardi matin dans son quartier natal, Eric Adams avait estimé que cette élection représentait une revanche sociale pour le "petit gars" qu’il était dans sa jeunesse et donc pour les New-Yorkais des classes populaires.

"C’est historique !", s’était exclamé Anthony Williamson, un ouvrier de 58 ans, après avoir voté Adams : "C’est super. Cela montre que nous avons tous une chance d’y arriver à New York et en Amérique, quelle que soit sa couleur de peau".

Ce renouveau à la tête de New York était plus qu’attendu après le mandat critiqué de Bill de Blasio. Il est aujourd’hui perçu comme une des figures du parti démocrate et la coqueluche de l’administration Biden.

 

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