Il y a 40 ans, Ernest et Célestine, l’ours et la petite souris, naissaient à Ixelles sous la plume de Gabrielle Vincent. Des livres toujours actuels en raison de l’universalité des thèmes abordés : l’amour, l’amitié, mais aussi la maladie, la précarité, la mort. Pour célébrer cet anniversaire, une exposition leur est consacrée à la chapelle de Boendael à Ixelles. Caroline Veyt nous en parle dans sa chronique Outside.
Ernest et Célestine… Il y a tellement d’amour et de soutien entre cette petite souris espiègle et ce grand ours bougon que l’on sent qu’à deux, ils peuvent tout traverser. Et puis, les dessins sont tellement beaux et doux qu’on a le sentiment que rien de si dramatique ne peut survenir dans leur petit monde, – qui pourrait être le nôtre –, précisément parce qu’ils sont là l’un pour l’autre. Il y a une sensibilité inouïe qui se dégage de ces pages.
C’est en 1981, alors qu’elle était âgée de 53 ans, que Monique Martin a adopté le pseudonyme de Gabrielle Vincent à l’occasion de la publication du premier Ernest et Célestine, qui s’intitulait "Ernest et Célestine ont perdu Siméon". Siméon, c’est le petit pingouin en tissu, le doudou de Célestine, et ils l’ont égaré au cours d’une promenade… Un drame en soi, comme le savent tous les parents qui l’ont déjà vécu.
Dès l’année suivante, les prix se multiplient alors que de nouveaux albums sortent déjà :
- Chez nous, un Prix du ministre de la Culture est décerné en 1982 à l’autrice pour "Ernest et Célestine, musiciens des rues" (très belle histoire)
- Aux États-Unis, le Parents Choice revient au premier album (avec Siméon) & dans le Top 10 des meilleurs albums illustrés du NY Times, il y a… "Ernest et Célestine chez le photographe"
- Ce même album reçoit le Prix de la Fondation de France.
Ceci ne concerne que les prix reçus en 1982. Mais il y en a eu beaucoup d’autres, puisque l’autrice et illustratrice a publié des albums jusqu’à sa disparition en 2000. Il y a même encore eu un opus paru à titre posthume avant que ne soient publiés un recueil et des produits dérivés : imagier, cahier d’activités ou autres, qui font toujours le bonheur des petits.