Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a demandé "pardon" aux victimes d'agressions sexuelles pour les réductions de peines et libérations anticipées de certains condamnés à la suite d'une réforme pénale décriée, dans un entretien publié dimanche par le quotidien El Correo.
"S'il faut demander pardon aux victimes, je demande pardon aux victimes pour ces effets indésirés", a affirmé pour la première fois le dirigeant socialiste, interrogé par le quotidien basque espagnol. Surnommée "seul un oui est un oui", la loi phare du gouvernement contre les violences sexuelles a paradoxalement conduit à au moins 978 réductions de peines et 104 libérations anticipées de condamnés depuis son entrée en vigueur en octobre, d'après les derniers chiffres de la justice. "Je crois qu'aucun député, y compris des groupes parlementaires qui ont voté contre la loi 'un oui est un oui' n'est d'accord pour abaisser les peines des agresseurs sexuels. C'est pourquoi je demande pardon", a souligné Pedro Sanchez.