En 2014, alors que Tesla vient de révolutionner la mobilité électrique, BMW commercialise le premier gros scooter électrique au monde. Equipé de batteries similaires à celles de la voiture i3, il a connu son petit succès, principalement en France, malgré un prix dépassant les 15.000 euros. 8 ans plus tard, le C evolution n’est plus, il cède sa place au CE 04. Le changement de look est radical, mais les avancées techniques plutôt timides…
Un style qui ne fait pas dans la discrétion
Mélange d’engins issus de mangas japonais et de véhicules de Batman, le CE 04 ne laisse personne de marbre. Très, très long avec ses 2.285 mm (contre 2.207 à la grosse moto R 1250 GS par exemple), il propose une selle ajourée surplombant une grosse batterie carénée et un coffre. La roue arrière semble avoir été ajoutée une fois la structure terminée. C’est sûr qu’à son guidon, on ne passe pas inaperçu. Rien à voir avec son prédécesseur ni aucun autre scooter existant.
S’il a gagné du poids, l’engin pèse tout de même 231 kg mais dispose d’une bien pratique marche arrière, utile lors des manœuvres. La batterie de 8,9 kWh de capacité permet une autonomie théorique de 130 km. La puissance de 31 kW en crête (42 chevaux) propulse le scooter à 120 km/h, vitesse limitée électroniquement. En fait, la puissance et l’autonomie sont en légère régression par rapport au C evolution, tout comme le prix de départ de 12.250 €, même si quelques options indispensables alourdiront la facture finale. Bref, on s’attendait à une "R evolution", on reste un peu sur sa faim.
Le tableau de bord permet de connecter son smartphone et propose de nombreux menus agencés de manière claire et logique. Un coffre (un peu chiche) ainsi que des petits vide-poches sont là pour les aspects pratiques. Mention spéciale au top case dont était équipé notre exemplaire, qui peut astucieusement augmenter sa capacité grâce à un levier faisant monter une double paroi. Il est déverrouillable, comme le coffre intégré et la trappe de recharge, en appuyant sur le bouton de démarrage, tout en gardant la clé en poche. Quant à la finition, elle se montre inférieure à la qualité à laquelle la marque nous a habitués. Des fils sont apparents sous la selle, les plastiques ne sont pas des plus valorisants et il m’est arrivé de reclipser le carénage qui avait tendance à se désolidariser du cadre à grande vitesse.