La compositrice du jour mise à l’honneur dans L’atelier des muses est d'origine Galloise et a traversé une bonne partie du 20ème siècle. Il s’agit de Grace Williams, dont la musique, étrangement, n'est pas bien connue en dehors de la Grande-Bretagne. Voici son histoire.
Grace Williams a vu le jour en 1906 dans une famille d'instituteurs très mélomanes. Le père mettait régulièrement sur pieds des séances pour chœurs d'enfants et la jeune Grace les accompagnait souvent au piano, voire même au violon. Après un passage de quelques années à l'Université de Cardiff, elle intègre à l'âge de 20 ans le Royal College of Music de Londres, et c’est Ralph Vaughan Williams qui devient son professeur. Elle y côtoie d'ailleurs sa camarade de classe Imogen Holst, la fille de Gustav Holst, dont nous avons déjà parlé dans l'Atelier des muses. Elle fait aussi un petit séjour à Vienne pour se perfectionner auprès d'Egon Wellesz.
À son retour en Angleterre, Grace Williams se consacre à l'enseignement et commence également à travailler pour la BBC. Elle rencontre Benjamin Britten vers 1935, auprès duquel elle se forme à la musique de film. C'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu'elle compose ses premières œuvres : une Sinfonia Concertante pour piano et orchestre et sa Première Symphonie. L'une de ses œuvres les plus populaires, Fantasia on Welsh Nursery Tunes a été écrite au cours de cette période. Croquis de la mer pour orchestre à cordes, écrite en 1944, est la première œuvre issue de son style mature. Cette musique, très évocatrice, rappelle la mer dans toute sa variété.
En 1945, elle retourne dans sa ville natale et y reste toute sa vie, se consacrant plus ou moins à plein temps à la composition.
Nous découvrons de sa main une œuvre écrite en 1953 : The Dancers (Les danseurs), une suite en 5 morceaux pour soprano, chœur de femmes, orchestre à cordes et harpe qui mettent en musique avec une exquise fraîcheur des vers tirés de différents poèmes anglais.