Pendant des siècles, voire des millénaires, l’orgasme féminin n’était pas vraiment reconnu par la médecine, à part quand il était provoqué par la pénétration. L’orgasme clitoridien n’était pas considéré, en revanche il existait un soi-disant trouble psychiatrique lié à l’utérus : on l’appelait hystérie (" hyster " signifiant " utérus " en latin).
Ce " trouble " touchait évidemment beaucoup de femmes, qui se rendaient chez leur médecin pour y bénéficier d’un traitement, en l’occurrence manuel : il massait la zone du bas ventre, y compris à l’intérieur, jusqu’à provoquer ce que l’on appelait alors un " paroxysme hystérique ", autrement dit un orgasme. Bien entendu, les patientes étaient beaucoup plus calmes après un tel traitement…
Mais certains médecins, qui accueillaient chaque jour beaucoup de patientes avec le même " trouble ", finissaient par trouver ces massages un peu fatigants à la longue. Des machines apparaissent alors pour les aider, et c’est ainsi que furent inventés au 18e siècle les premiers vibromasseurs électriques, conçus pour parvenir plus rapidement et plus efficacement au résultat escompté !
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le vibromasseur a donc d’abord et avant tout été utilisé comme outil médical, et ce jusqu’aux années 1920. À ce moment-là, le cinéma se développait à toute vitesse et notamment le cinéma érotique, où l’on a vu apparaitre des vibromasseurs devenus de moins en moins encombrants au fur et à mesure des avancées technologiques. C’est comme cela que ce petit engin, d’abord instrument thérapeutique, fit progressivement son entrée dans notre société pour occuper la place qu’il a aujourd’hui…