La restitution des biens culturels africains continue de faire polémique. Si des pays comme la France et les Pays-Bas multiplient les initiatives dans ce sens, les pays africains peinent encore à récupérer leur patrimoine. Une situation à laquelle espère remédier le projet de NFT, "Looty".
Le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à rendre possible dans un délai de cinq ans les restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en France. "Je ne peux pas accepter qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France", déclarait alors le président français lors d’un discours à l’université de Ouagadougou. "Il y a des explications historiques à cela, mais il n’y a pas de justification valable, durable et inconditionnelle, le patrimoine africain ne peut pas être uniquement dans des collections privées et des musées européens".
Quatre ans plus tard, 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey ont été restituées à la République du Bénin, regagnant définitivement leur pays après près de 130 ans d’absence. Elles avaient été dérobées en novembre 1892, lorsqu’un corps expéditionnaire dirigé par le colonel Dodds est entré à Abomey, la capitale du royaume du Danhomè située au sud de l’actuel pays africain. Ces artefacts avaient ensuite été donnés au musée d’ethnographie du Trocadéro dans les années 1890, avant de rejoindre la collection du musée du quai Branly – Jacques Chirac en 2003.