Et si le salarié prenait sa revanche contre le client ?
Chronique Économique
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C’est notre immense Voltaire qui écrivait ''Gardez moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge.'' Cette citation, c’est vrai, n’a pas pris une ride en plus de trois siècles. Elle montre que c’est souvent de notre propre camp que viennent les critiques les plus acerbes ou les coups les plus rudes parfois. Les hommes politiques le savent bien d’ailleurs, mais c’est aussi le cas sur le plan économique et notamment pour notre bonne vieille Europe.
Officiellement, nos amis alliés sont en principe les Américains et nos ennemis, ou nos concurrents, sont en principe, par exemple, les Russes et les Chinois. En réalité, c’est plus compliqué que cela dans le sens où les États-Unis sont aussi nos concurrents. Ils l’ont toujours été d’une certaine manière. Mais durant l’été dernier, les Américains ont été un pas plus loin. Ils ont voté une loi Inflation Reduction Act et qui est en soi une loi très vicieuse. D’abord parce que son nom est trompeur. Cette loi ne vise pas tant à lutter contre l’inflation qu’à surtout donner une longueur d’avance aux entreprises américaines, et cela via un immense plan de 500 milliards de dollars sous forme de subventions et d’allègements fiscaux pendant dix ans pour soutenir leur technologie propre.
Le danger de cette Inflation Reduction ACT est hyper simple si l’Europe ne bouge pas, ce plan est un véritable aspirateur pour les entreprises industrielles européennes. Un plan qui incite nos entreprises à se délocaliser et à aller s’installer aux USA pour bénéficier d’une partie de cette manne de 500 milliards de dollars. Non seulement si elles s’installent là-bas, nos entreprises auront des aides fiscales, mais en plus elles disposeront d’un coût de l’énergie quatre ou cinq fois moins cher qu’en Europe. Comment résister à une pareille offre ?
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