Initiatives locales

Et si vous partiez en vacances en mode « écotouriste » ? À Bruxelles et en Wallonie, c’est possible !

© Getty Images

Par Arno Goies via

Avec l’été qui pointe le bout de son nez, vous êtes sans doute nombreux à avoir l’esprit déjà tourné vers les vacances. Mais de plus en plus, le respect de l’environnement et le durable deviennent des prérogatives dans le choix de la formule touristique des vacanciers. En Belgique, plusieurs hôtels se sont d’ailleurs inscrits dans cette lignée du " tourisme vert " !

Dans un écrin de verdure bordant la Meuse, le Castel " Les Sorbiers " à Hastière est un domaine hôtelier de près de 18 hectares. Après avoir été acquis par le groupe " Nouvelle Hôtellerie " il y a trois ans, l’hôtel s’est inscrit dans une démarche tournée vers le " tourisme vert ".

" On a dix grands axes de travail, que ce soit au niveau de l’alimentation, de la sobriété, des travailleurs heureux, de la gestion de notre impact carbone, de notre impact au niveau de la consommation énergétique ", explique Haroun Atila, le directeur administratif et financier du groupe hôtelier, auprès de Matélé. " Dans chacun de ces axes, on a toute une série de critères qu’on cherche à travailler, sur lesquels on cherche à avancer. "

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En tout, la grille d’évaluation reprend 150 critères qui permettent d’apprécier l’impact des différentes mesures mises en place par le lieu touristique. Exemples : l’alimentation est adaptée à la saison, le jus d’orange est remplacé par du jus de pomme local et l’hôtel fait appel à des producteurs locaux qui appliquent des pratiques durables.

En proposant ces axes de travail, le Castel " Les Sorbiers " espère embarquer avec lui d’autres lieux touristiques afin de faire avancer le tourisme vert chez nous.

Le Castel "Les Sorbiers" veut devenir un modèle inspirant pour le tourisme vert

Des exemples wallons et bruxellois

À Charleroi, on a constaté qu’il y avait une réelle demande des visiteurs concernant le tourisme durable. Avec les opérateurs touristiques de la ville, l’échevin du tourisme est convaincu que tous les acteurs peuvent fournir un effort pour se diriger vers le développement durable… à l’instar de l’auberge de jeunesse de Charleroi qui a changé plusieurs de ses habitudes.

" L’objectif est de pouvoir répondre à une attente pour nos clients. Mais aussi d’entrer dans une démarche commune à toutes les auberges de jeunesse francophones ", explique Sébastien Dalla Valle, le directeur de l’auberge de jeunesse de Charleroi, auprès de Télésambre. " Nos clients sont très attentifs à la gestion des déchets, les consommations énergétiques et sur les produits que nous mettons à disposition qui sont bios, durables et locaux. "

Ici, les gels douches des multinationales ont été remplacés par des savonnettes bio produites à Jumet. L’accès à l’auberge en transport en commun ou encore pour les personnes à mobilité réduite est aussi pris en compte.

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Le tourisme durable a la cote à Charleroi

À Bruxelles, de nombreux établissements se tournent également vers le durable, comme la maison " Dame de Carreau " à Koekelberg. Les propriétaires de cette demeure de 1911 offrent deux chambres d’hôtes " LGBTQI + friendly ". Ils ont également créé un potager et un compost pour leurs hôtes.

Autre que les lieux de logement, les musées se mettent également au " tourisme vert ". Le Musée des migrations (MigratieMuseumMigration) à Molenbeek a installé des panneaux solaires sur le toit du bâtiment et les gestionnaires du site " réutilisent l’eau de pluie pour leur jardin et leurs toilettes, n’utilisent que des produits écologiques et trient tous leurs déchets ", comme l’indique Bx1.

Le label « Green Key » comme exemple

En Europe, il n’y a pas de référentiel systémique pour la transition du secteur parmi les 45 labels mondiaux. Ecolabel EU, Green Globe… ils sont nombreux à attester de la durabilité du tourisme mais en Belgique, c’est " Green Key " qui semble susciter le plus d’intérêt. D’ailleurs, tous les lieux touristiques cités précédemment ont été labellisés " clé verte ".

Créé en 1984 au Danemark, ce label s’est internationalisé et est maintenant présent dans plus de 60 pays. Pour l’obtenir, les établissements doivent prouver qu’ils ont fourni des efforts et atteint des performances précises dans plusieurs domaines comme la réduction de la consommation en eau et en énergie, l’utilisation d’énergie renouvelable, la prévention et tri des déchets, l’alimentation locale et durable…

Chaque année, les établissements devront démontrer qu’ils méritent encore le label. Un audit sera réalisé tous les trois ans. Hôtels, campings, restaurants, attractions… ils sont 84 en Wallonie et 44 à Bruxelles à être labellisés.

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