Les penseurs grecs cosmogonistes choisissaient de consentir au monde plutôt que d’agir sur lui. Quels enseignements en tirer pour le monde d’aujourd’hui ? Les explications du philosophe Matthieu Peltier.
Matthieu Peltier a parfois l’impression que, la crise climatique s’aggravant, il devient chaque jour de plus en plus justifié pour nous, les humains, de tout remettre en question et de se réoffrir le luxe de se réinterroger sur des choses aussi basiques que notre rapport au monde.
En effet, n’est-ce pas justement dans notre rapport au monde que se situe la cause de toutes les destructions infligées à la nature ? L’homme moderne, semble-t-il, a fini par considérer la nature comme une gigantesque réserve de pièces détachées disponibles et utilisables pour assouvir ses rêves les plus fous.
Nous avons consommé les ressources, transformé le monde, échangé des espaces naturels contre des espaces bétonnés et provoqué ce que l’astrophysicien et philosophe français Aurélien Barrau appelle 'le plus grand défi de l’histoire de l’humanité'.