Coupe du Monde 2022

États-Unis, Corée du Sud, Belgique… Les demi-finalistes surprises avant le Maroc

But de Ceulemans lors du quart de finale de la coupe du monde 1986 au Mexique.

© Belga

Le Maroc crée la surprise dans cette Coupe du monde au Qatar. Une équipe surprise dans le dernier carré de la compétition, c’est rare mais pas inédit. Des États-Unis dès la première édition, en 1930, à la Corée du Sud et à la Turquie en 2002, d’autres équipes inattendues ont atteint les demi-finales d’un mondial.

1930, la première époque du "soccer" aux USA

Dans les premières décennies du football, le "soccer" connaît un certain essor aux États-Unis et connaît une courte période dorée dans les années 1920, avec un premier championnat fédéral, l’American Soccer League, qui périclite en 1933. Maillots et shorts blancs et chaussettes marine, l’équipe des États-Unis est notamment composée de joueurs britanniques récemment naturalisés, cinq Écossais et un Anglais. Le coup d’envoi d’USA-Belgique (3-0) est donné en même temps que France-Mexique, ce sont les deux premiers matches de Coupe du monde. Contre le Paraguay (3-0), l’attaquant américain Bert Patenaude, déjà buteur une fois contre les Belges, inscrit le premier triplé de l’histoire du tournoi, mais en demie la "Team USA" subit la loi de l’Argentine (6-1).

1962, le Chili poussé par son public

Poussée par la ferveur de ses supporters, la "Roja" chilienne réussit une Coupe du monde historique, dans le sillage de son attaquant Leonel Sanchez (4 buts). Elle sort d’un groupe redoutable en battant la Suisse (3-1) puis l’Italie (2-0) dans un match très dur passé à la postérité comme la "Bataille de Santiago". Les deux équipes multiplient les mauvais coups, deux Italiens sont exclus et la police doit plusieurs fois intervenir pour séparer les joueurs ! En quarts, les Chiliens battent l’URSS (2-1) avant de plier en demies contre le futur vainqueur, le Brésil, sur des doublés de Vava et Garrincha (4-2). Ils arrachent la troisième place à la dernière minute contre la Yougoslavie (1-0).

1986, l’exploit belge à Mexico

Le Parcours des Diables Rouges au Mexique

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C’est le souvenir qui a marqué toute une génération de supporters en Belgique. Les Diables rouges réalisent l’exploit de se hisser dans le dernier carré du mondial 1986. Sous la chaleur mexicaine, les matchs retransmis en Belgique au beau milieu de la nuit ont donné autant de joie que de stress intense.

Le tournoi démarre mal pourtant. Une défaite contre le pays organisateur, le Mexique, puis une victoire poussive contre l’Irak avant un match nul contre le Paraguay. Heureusement les meilleurs troisièmes de groupe sont repêchés et la Belgique en fait partie. C’est alors que le premier exploit se produit. Une victoire surprise contre l’URSS (4-3) dans une rencontre prolifique en but lors des huitièmes de finale.

Victoire à nouveau contre l’Espagne aux tirs au but, après prolongation, pour envoyer les Belges dans le dernier carré et avoir le droit de défier l’Argentine de Maradona. L’exploit s’arrête là. Trop fatiguée, incapable de ralentir le génial argentin, la Belgique subira également la loi de la France lors des prolongations de la petite finale.

Une quatrième place donc mais célébrée en triomphe par la population lorsque les joueurs sont accueillis pour leur retour à l’hôtel de ville de Bruxelles.

1994, la Bulgarie et sa génération Stoitchkov

Portée par une génération exceptionnelle, la Bulgarie atteint le dernier carré aux États-Unis. Le leader est Hristo Stoitchkov, co-meilleur buteur du tournoi avec le Russe Oleg Salenko (6 buts). Mais derrière la star du Barça de Johan Cruyff, il y a aussi Emil Kostadinov, Krasimir Balakov, le chauve Yordan Letchkov, qui abat l’Allemagne en quarts (2-1) d'une magnifique tête plongeante et le défenseur Trifon Ivanov au look inoubliable, pommettes saillantes, barbe et nuque longue. L’aventure s’arrête contre l’Italie de Roberto Baggio (doublé) en demi-finales (2-1), et les Bulgares n’ont plus de jus pour la médaille de bronze, corrigés par la Suède (4-0).

2002, la folle Corée du Sud, la surprise turque

18 juin 2002 : Corée du Sud - Italie (2-1 But en or)

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Portée par un public en délire et pas désavantagée par un arbitrage très critiqué, la Corée du Sud de Guus Hiddink devient le premier demi-finaliste du continent asiatique. Elle bat l’Italie (2-1 b.e.o.) en 8e de finale sur un but en or d’Ahn Jung-hwan, puis l’Espagne aux tirs au but (0-0 a.p., 5 t.a.b. à 3) avant de s’incliner contre l’Allemagne (1-0).

La Turquie, pour sa deuxième participation après 1954, fait pleurer l’autre hôte, le Japon (1-0) en huitièmes, puis le Sénégal (1-0 b.e.o.) en quarts grâce au but d’Ilhan Mansiz, avant de rendre les armes face au Brésil (1-0) de Ronaldo, buteur. Les Turcs remportent le match pour la 3e place (3-2) avec le but le plus rapide de l’histoire de la Coupe du monde, signé Hakan Sukur au bout de 10.8 secondes.

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