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États-Unis : des studios de jeux vidéo soutiennent le droit à l’IVG pour leurs employé·es

Les manifestations continuent partout dans le pays après la décision de la Cour Suprême des États-Unis contre le droit à l’IVG –

© 2022 Getty Images

On ne vous apprend rien, l’annulation de décret Roe v. Wade par la Cour Suprême des États-Unis a engendré des manifestations partout sur le territoire ces derniers jours. Pour rappel, le décret accorde, depuis 1973, le droit à l’avortement sur l’entièreté du territoire des États-Unis.

L’annulation de ce décret a permis à chaque État du pays de choisir librement s’il décidait de rendre illégal, ou non, la pratique de l’avortement. Depuis, 13 États (dont le Texas) ont choisi de rendre toute pratique d’IVG strictement interdite sur leur territoire.

Le coup de massue s’est bien fait sentir. Non seulement l’annulation du décret Roe v. Wade met en péril les droits des personnes disposant d’un utérus (les personnes transgenres sont également concernées), mais elle ouvre également la porte à des entraves à la liberté de chacun·e : le mariage pour tous·tes, le droit à l’adoption pour les familles homoparentales, etc. Bref, des bâtons dans les roues de la communauté LGBTQIA+.

Alors que des politiques et des influenceur·euses ont clairement montré leur désaccord avec la décision de la Cour Suprême, un nouvel acteur entre en jeu : l’industrie du jeu vidéo.

"Je ne suis plus fier·ère d’être Américain·e"

Comme on l’apprend chez nos confrères du Washington Post, une multitude de streameur·euses et de studios de jeux vidéo s’est indignée sur leurs réseaux lorsque la décision de la Cour Suprême a été rendue publique.

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Comment ça se fait que des armes à feu possèdent plus de droits que les femmes dans ce pays ?

Ce genre de propos, on peut le lire partout sur les réseaux sociaux. Les jeunes générations se sentent flouées par rapport à cette décision de la Cour Suprême des États-Unis. Le fait que chaque État puisse rendre l’interruption volontaire de grossesse interdite entraîne également l’établissement de cadres de moins sécurisés pour toute personne désirant avorter.

Pour ces personnes, cela a également pour conséquence de devoir même voyager dans un autre État voire dans un autre pays afin de bénéficier de ce droit à l’avortement. Et ça coûte ; les frais médicaux aux États-Unis étant déjà exorbitants.

Des studios à la rescousse (tant que faire se peut)

Plusieurs studios de jeux vidéo n’ont pas attendu pour faire connaître le soutien qu’ils apportent aux personnes concernées par la situation actuelle. Il s’agit d’un mouvement de groupe sans précédent pour assister chacun·e dans un état de détresse. Plusieurs studios ont communiqué à ce sujet.

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En plus d’Ubisoft, d’autres studios comme Bethesda (The Elder Scrolls), Insomniac (Spiderman, Ratchet&Clank), Innersloth (Among Us), Niantic (Pokémon GO), Naughty Dog (The Last of Us, Uncharted) ont réagi dans la foulée. Bien que les studios de jeux vidéo, dans la grande majorité, sont composés d’hommes et qu’une ambiance malsaine peut parfois y régner pour les femmes y travaillant (harcèlement, agressions, etc.), on se trouve dans une situation inédite où ces studios utilisent leurs statuts, leurs voix pour défendre le droit à l’avortement et le droit d’avoir recours à une IVG dans un cadre safe. Une petite foi dans l’humanité est restaurée.

Par ailleurs, Neil Druckmann, coprésident de Naughty Dog a déclaré avoir effectué un don de la somme de 10.000 $ à l’association NARAL Pro-Choice America Foundation. Il invite toute personne qui peut se le permettre de faire des dons. Playstation (à qui appartient Naughty Dog) a apparemment versé une part.

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De son côté, Pete Parsons, CEO de Bungie (Halo, Destiny), a annoncé mettre en place un "travel reimbursement program", c’est-à-dire un programme qui permettra à toute personne désireuse d’avoir recours à une IVG et qui doit voyager dans un État différent autorisant l’avortement d’être remboursée de son voyage. "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger nos employé·es et leur assurer une vie heureuse et saine", déclare le CEO.

Les influenceur·euses, les streameur·euses et les studios de jeux vidéo sont des symboles pour les jeunes générations ; ils sont en ligne directe avec elles. Qu’ils prennent des initiatives pour la conservation du droit à l’IVG est gage de bonne foi mais que ces initiatives ne viennent pas de l’État, c’est une tout autre histoire.

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