Menacé d’inculpation, Donald Trump s’offre samedi son premier meeting de campagne en vue de la présidentielle dans un lieu hautement symbolique, la ville texane de Waco, théâtre il y a 30 ans d’un assaut meurtrier contre une secte opposée au pouvoir fédéral.
L’ancien président américain, qui avait clamé – à tort – qu’il serait "arrêté" le 21 mars à New York dans une affaire de paiement à l’actrice pornographique Stormy Daniels, montera sur scène à 17H00 locales (22H00 GMT), pour son "premier rassemblement pour l’élection de 2024".
La ville de Waco, 130.000 habitants, reste associée à la secte anti-gouvernementale des Davidiens.
Au printemps 1993, le monde avait été suspendu durant 51 jours au siège par le FBI d’un ranch dans lequel s’étaient retranchés des adeptes armés du gourou David Koresh. Soixante-seize membres de la secte dont 20 enfants avaient été retrouvés morts après l’incendie du ranch. Quatre policiers avaient également péri.
L’équipe de campagne de Donald Trump n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP quant au choix de Waco pour le meeting.
L’ancien président, également sous la menace d’enquêtes sur ses pressions électorales en Géorgie en 2020 et la gestion d’archives classifiées de la Maison Blanche, se pose régulièrement en victime d’un mystérieux "Etat de l’ombre".
La spectaculaire perquisition du FBI dans sa résidence en Floride ? "Un abus de pouvoir choquant". Les deux infamantes procédures de destitution au Congrès dont il a fait l’objet ? "Une chasse aux sorcières".