Le plafond a été atteint le 19 janvier dernier. Pour le relever, il faut l’accord du Congrès, or il est divisé.
Le vote pour relever le plafond de la dette a longtemps été une procédure législative de routine, mais les républicains en ont fait un instrument de pression politique. Ils exigent des contreparties, une réduction des dépenses fédérales.
Le président Biden a longtemps refusé de se mettre à la table des négociations, accusant l’opposition de prendre l’économie américaine en "otage", mais s’y est finalement résolu. Et il est donc arrivé à un accord avec le chef républicain au Congrès Kevin McCarthy.
En attendant, la secrétaire d’État au Trésor, Janet Yellen, gère comme elle peut. Son département paie les factures du pays (Sécurité sociale, salaires des militaires, intérêts sur la dette nationale, etc.). Depuis le mois de janvier, elle multiplie les mesures (dites “mesures extraordinaires”) pour tenter de conserver des liquidités. La date limite au-delà de laquelle ces mesures ne permettront plus aux Etats-Unis de tenir est difficile à déterminer précisément. La secrétaire d’Etat a évoqué le début du mois de juin.
Les votes prévus cette semaine ne font pas l’objet d’une certitude. A la Chambre des représentants, les républicains disposent d’une fragile majorité de 222 contre 213. Le Sénat est lui contrôlé de peu par les démocrates (51-49).