Mais ce qui a particulièrement attiré l’attention des médias sur ce crime sordide, c’est la profession de Nancy Crampton-Brophy. Coïncidence malheureuse ou préméditation, elle avait publié plusieurs nouvelles sur des assassinats d’un mari.
Le mauvais mari relate l’histoire d’une femme mettant en scène sa propre mort pour échapper à un époux abusif tandis que Le mauvais flic évoque une dame qui fantasme sur le meurtre de son homme. Plus fort encore, sur son blog, elle avait partagé à ses lecteurs l’article suivant : Comment tuer son mari.
Elle y listait notamment avec ironie les motifs valables pour passer à l’acte : "Des problèmes financiers, une infidélité, il est tombé amoureux de quelqu’un d’autre, il abuse de vous, ou bien encore, c’est votre métier". On pouvait y lire également sa réflexion sur un tel sujet : "En tant qu’auteure de nouvelles romantiques à suspense, je prends beaucoup de temps pour réfléchir à un meurtre, à ses conséquences, aux procédures policières. Après tout, si le meurtre est censé me libérer, je ne veux certainement pas passer de temps en prison. Et permettez-moi de le dire clairement, je n’aime pas les combinaisons et l’orange (NDLR : celle des détenus américains en pénitencier) n’est pas ma couleur".
Lors du procès, l’avocate de la défense assure que Nancy n’avait en réalité aucun mobile plausible pour tuer son cher et tendre. "Nancy Crampton Brophy a toujours été éperdument, follement, amoureux de Daniel Brophy et elle l’est toujours aujourd’hui" selon cette dernière.