Des personnalités influentes, issues de la mouvance qui continue de nier la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020, mobilisent une "armée" de justiciers autoproclamés pour surveiller le processus électoral, une manœuvre susceptible de provoquer chaos, intimidation et violence selon les experts.
Ces figures conservatrices, à l'instar du populiste Steve Bannon, instrumentalisent la désinformation et le complotisme pour exhorter des milliers de personnes à participer à une supervision du processus électoral.
A cet égard, les élections de mi-mandat du 8 novembre feront office de test pour le système démocratique américain.
Dans son podcast "War Room", Steve Bannon a ce mois-ci incité ses auditeurs à s'inscrire pour tenir les bureaux de vote, un "appel aux armes" politique.
Les élections de mi-mandat "ne peuvent se finir comme 2020", a-t-il lancé.
Condamné vendredi à quatre mois de prison pour avoir refusé de coopérer avec l'enquête parlementaire sur l'assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump, Steve Bannon a fait appel.
"L'appel de Steve Bannon (...) entraîne une vraie possibilité que la saison électorale soit chaotique", avance auprès de l'AFP Jennifer McCoy, professeure de sciences politiques à l'université d'Etat de Géorgie.
"Nous pourrions potentiellement assister à une grande confusion, avec des électeurs empêchés de voter et de nombreux problèmes lors du comptage des voix si ces nouveaux employés de bureaux de vote et observateurs partisans contestent les résultats qu'ils n'apprécient pas".