La Grande Forme

Être "nareux" : c'est grave Docteur ?

Partager un plat

© Getty Images

Par Daphné Fanon via

Si vous ne vivez pas en Belgique francophone, il est probable que le mot "nareux" ne vous dise rien. Pourtant, il est entré au dictionnaire du "Petit Robert" en 2021. Cet adjectif est utilisé pour désigner une personne qui éprouve du dégoût à partager sa nourriture dans une même assiette ou avec les mêmes couverts qu’un autre individu. Pour certaines personnes, être nareux est très problématique. Explications avec Dr Charlotte, médecin référente de l’émission "La Grande Forme".

L’adjectif "nareux" est entré dans l’édition 2021 du dictionnaire du "Petit Robert". Cette expression est utilisée dans une partie de la Belgique, en France et au Canada. Par définition, quelqu’un de "nareux" est une personne "qui se montre difficile quant à la propreté de la nourriture et des couverts ; qui éprouve facilement du dégoût." Exemple : quelqu’un qui refuse de prendre la fourchette de son voisin pour terminer son repas.

C’est grave, docteur ?

Ce terme a pris du sens durant la crise du Covid-19. Le confinement et l’instauration des gestes barrières ont amplifié le phénomène. La peur du contact et d’être contaminé s’est aggravée. Or, être nareux en excès peut devenir une entrave à la vie sociale. Ce qui s’avère pour certains, être un réflexe plutôt sain, pour d’autres, être nareux est un véritable enfer.

Partager des cacahuètes au restaurant, boire de l’eau dans la même gourde que son équipe de foot, faire goûter son plat à un copain… Tous ces gestes du quotidien, que certains font de manière totalement inconsciente, peuvent s’avérer insurmontables pour certains nareux.

Ne pas confondre nareux et mysophobe

La phobie des microbes s’appelle la "mysophobie" et se caractérise par une réaction disproportionnée et intense face à un stimulus spécifique. Une phobie peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne d’une personne et peut même se traduire par certaines réactions physiques : sueur, tremblement, palpitations…

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En général, les gens phobiques sont conscients de leur pathologie, mais ont beaucoup de mal à la surmonter. Les personnes nareuses par contre, y parviennent plus facilement. Une personne nareuse sera dégoûtée de partager un plat avec son compagnon, mais n’aura aucun problème à l’embrasser. Les bactéries ne sont donc pas le véritable problème, contrairement aux mysophobes.

Faut-il consulter ?

Si la personne nareuse ne présente pas les caractéristiques d’une personne phobique et qu’elle n’en ressent pas les conséquences sur sa vie quotidienne, pas de quoi s’inquiéter. On peut toutefois l’aider en lui proposant de regarder des émissions sur le microbiote et les bactéries, pour dédramatiser. 

Être "nareux" : c'est grave docteur ?

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Vivre sans bactérie est quasiment impossible. Nous sommes entourés par des milliards de bactéries. Parmi ces virus et ces parasites, toutes ne sont pas pathogènes. Au contraire, certaines nous permettent de se protéger. Les bonnes bactéries permettent à notre organisme de mieux résister. 

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13 heures à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.

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