L’agression supposée d’une jeune étudiante le mois dernier à Strasbourg est-elle en train de prendre une nouvelle tournure ? Ce mercredi, plusieurs médias français ont émis des doutes quant à la version racontée par Elisabeth, le 22 septembre.
Déclarations évasives, vidéo-surveillance, absence de témoins : plusieurs éléments intriguent les enquêteurs travaillant sur cette affaire, qui avait fait grand bruit à l’époque. Rappel des faits avant d’exposer les zones d’ombre.
Frappée par trois hommes
Le 22 septembre, Elisabeth, étudiante à Strasbourg, dans l’Est de la France, raconte à France Bleu Alsace avoir fait l’objet d’une violente agression quatre jours plus tôt par trois hommes, en pleine rue. Son tort était de porter une jupe, alors qu’il faisait beau, dit-elle.
"Un des trois hommes me dit 'regardez cette pute en jupe'", témoigne l’étudiante, présentant un oeil au beurre noir, auprès de nos confrères. "Je me permets de répondre 'pardon'. Là, ils me répondent 'tu te tais salope et tu baisses les yeux'. Deux m’attrapent chacun par un bras et le troisième me donne un coup de poing au visage. Et après, les trois s’enfuient".
Elisabeth ajoute avoir porté plainte et espère que son récit fera l’objet d’un électrochoc. Son été est devenu "un été des lâches", conclut cette passionnée de patinage.
Le témoignage, filmé, devient viral. Les chaînes d’infos en continu et les réseaux sociaux font le reste. L’affaire prend rapidement une dimension nationale. La presse internationale, également, se saisit du sujet.