Euro 2024

Euro 2020 : L’Italie, entre citadelle quasi imprenable et besoin de sang 9…

L’Italie affrontera la Belgique en 1/4 de finale de l’Euro

© Focus Images Ltd

Par Frank Peterkenne

La "Squadra Azzura" a impressionné durant toute la phase de groupe avant de laisser transparaître quelques failles lors de son affrontement en 1/8e de finale face à l’Autriche. Son statut a évolué durant le tournoi. Elle est arrivée avec une étiquette d’outsider éventuel, puis de favorite remplie de certitude. Aujourd’hui, avant d’affronter la Belgique, le coach Mancini et son staff ont du boulot et tout d’abord pour tenter d’évaluer les forces et les faiblesses de leur effectif.


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Une défense intraitable

1 seul but encaissé dans cet euro, l’Italie possède une défense de fer. Et ce n’est pas dû à un catenaccio à l’ancienne. Le système a évolué, l’Italie défend positivement et collectivement en tentant de construire du jeu. Mancini opte pour une défense à quatre, ce qui est moins courant dans le championnat italien. Mais l’expérience et le talent sont là. Même sans Chiellini et Florenzi, la défense est presque imperméable. De plus, le gardien Donnarumma fait preuve de beaucoup d’assurance et s’affirme encore plus match après match. Mais tout ça, Lukaku (Inter) et Mertens (Naples) le savent parfaitement.


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Un flanc gauche omniprésent

Spinazzola est l’atout virevoltant de l’équipe italienne. Il est capable de provoquer, de passer et d’adresser des centres précis à ses coéquipiers. Le joueur de la Roma est une révélation pour ceux qui découvrent cette équipe. Il reçoit souvent l’aide de Insigne qui aime décrocher côté gauche pour mieux rentrer son "brossé intérieur" du pied droit. Meunier et Alderweireld auront du boulot si ces deux-là sont en forme.

La Mancini " Touch "

Faire de ce groupe une équipe, lui faire comprendre qu’après l’humiliation d’une élimination pour la qualification à la Coupe du Monde 2018 il fallait repartir, collectivement, c’est la clé du système du coach italien. On l’a vu lors du 3e match de groupe, Mancini compte sur le nombre pour aller loin. L’ambiance est bonne dans l’équipe italienne et le banc a souvent répondu présent. Avec les forfaits, l’Italie a d’ailleurs régulièrement dû composer depuis le début du tournoi et n’a d’ailleurs pas encore pu aligner son 11 idéal, pour peu qu’il y en ait un. Mais ça l’autre génial Roberto le savait et il utilise habilement ses possibilités. Pour s’extirper du piège autrichien, la solution est venue du banc. Résultat pour faire tomber la Belgique, Mancini devra faire des choix et sans doute des changements en cours de match.

Absence de vrai 9

C’est l’ombre au tableau italien. L’équipe ne possède pas de véritable 9. Immobile et Belotti sont les préposés à ce poste mais n’ont pas encore véritablement répondu à l’appel. On peut même parler d’un souci global avec la ligne offensive. Berardi, le joueur de Sassuolo est en balance avec Chiesa, l’homme qui a ouvert la boîte face aux Autrichiens. Cela dit, ça n’empêche pas l’équipe d’avoir inscrit 8 buts depuis le début de la compétition.

La fraîcheur mentale et physique

Outre une grosse défense, l’Italie en qualification s’est beaucoup appuyée sur son impressionnant trio du milieu : Jorginho, Barella, Verratti. Dans le tournoi, ce trio n’a pu être aligné qu’une partie de match, face à l’Autriche. Verratti est arrivé à l’Euro convalescent, Barella n’a pas toujours la créativité que l’on attend de lui et Jorginho a été comme tout le monde en peu déstabilisé quand il a été sous pression face à ces sacrés autrichiens. Au point que certains en Italie se demandent s’il ne faudrait pas faire encore plus confiance à Locatelli. L’atout de ce trio, c’est le travail inlassable de ces 3 joueurs. Et il est certains que la bagarre aura lieu face à Witsel ou Tielemans. Reste, que l’Italie s’est qualifiée au terme d’un match compliqué qui a demandé une débauche d’effort et de frisson dont elle aura à se remettre rapidement.

Mais l’Italie sera un bloc compact avec peu de failles. La star de la " Nazionale " c’est l’équipe elle-même. Face à la Belgique elle endossera une fois encore son Azur (bleu) de travail pour ne rien lâcher. Mancini n’hésitera pas à s’adapter et à envoyer au combat 15 ou 16 joueurs pour tenter de renouer avec son glorieux passé.

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