Diables Rouges

Euro 2020 – Portugal-Belgique : Comment battre Ronaldo & Cie ?

Eden Hazard lors de la dernière confrontation, en juin 2018 (0-0)

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1989. 32 ans. C’est le bail depuis la dernière victoire des Diables Rouges face au Portugal, sur la route du Mondial italien de 1990 : 3-0, via des buts de Marc Van der Linden (2) et Jan Ceulemans. Thomas Vermaelen, le doyen des Diables actuels, avait 3 ans et 10 mois, Jan Vertonghen et Dries Mertens 2 ans et demi, Simon Mignolet 18 mois, Toby Alderweireld 6 mois et Nacer Chadli… un mois et 4 jours. La maman d’Axel Witsel était enceinte de 6 mois… et les autres Diables actuels n’étaient même pas conçus.

Depuis ce 6 septembre 1989, la Belgique a affronté cinq fois le Portugal, sans jamais parvenir à s’imposer (deux nuls, trois défaites). Alors comment y parvenir cette fois ? La réponse avec notre consultant Fred Waseige.

C’est tout simple : il faut bien jouer et être efficace ! " sourit Fred Waseige. " Mais au-delà des poncifs, il faut surtout rester nous-mêmes et jouer notre football. De toute façon, on ne sait pas faire autrement… Il faudra une concentration totale et ne pas se laisser prendre de vitesse par les fusées portugaises : il ne faudra donc pas jouer trop haut. Tout le monde parle de Ronaldo, mais Diogo Jota est redoutable dans cet exercice. Et puis surtout, il faudra jouer avec notre tête : dans ce contexte, le retour au premier plan d’Axel Witsel est une excellente chose ! "

« Droit dans les yeux »

L’une des points forts du Portugal est sa défense centrale, avec la charnière Pepe-Dias. Mais sur les flancs, il y a place pour quelque chose…

Je vois bien Roberto Martinez nous faire une ‘brésilienne’ ou une ‘danoise’, c’est-à-dire décaler Romelu Lukaku sur le côté pour éviter l’étau central et faire mal sur les flancs " poursuit Waseige. " Mais fondamentalement, on doit d’abord jouer sur nos qualités : on est très forts, on a le talent, l’équipe et le vécu pour passer ce cap. La Belgique doit rester dans sa propre dynamique : on a parfaitement géré les choses jusqu’à présent et on est en train de monter en puissance… alors que le Portugal a dû se battre et puiser dans ses réserves pour passer les poules. On doit regarder ces Portugais droit dans les yeux, car on a autant… si pas plus d’atouts qu’eux pour passer en quarts ! "

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« De l’individuelle sur CR7 ? C’est mortel ! »

Se pose évidemment la question à plusieurs millions d’euros : comment neutraliser l’arme fatale lusitanienne… intitulée CR7 ?

Il ne faut pas faire une fixette sur Ronaldo car le danger peut venir de partout dans cette équipe portugaise " conclut Waseige. " Il faut quadriller le terrain partout et pour tout le monde ! Il faut évidemment surveiller CR7 en posant sur lui six paires d’yeux (sic)… mais sans déséquilibrer le reste. Un marquage individuel ne fonctionne pas sur un joueur aussi rapide et imprévisible. Je dirais qu’il faut tenter de l’isoler de sa propre équipe, en le privant de ballons et en maîtrisant ses pourvoyeurs. Il ne faut évidemment jamais l’affronter en un contre un, sans quoi il est inarrêtable. Il faut travailler le Portugal dans son ensemble (sic) en commençant le travail défensif par Romelu Lukaku, dont le travail de sape consistera à couper les circuits vers les joueurs-clés du Portugal. Je pense qu’on peut sortir Ronaldo du match si on maîtrise son équipe en amont. Quant au défi physique, je ne suis jamais partisan de l’intimidation, qui consisterait à durcir les duels sur Ronaldo. Nous, Belges, ne sommes pas comme cela : ce n’est pas dans notre nature de donner des coups. Il faut respecter les joueurs, les nôtres comme les adversaires ! "

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