Dans l’ombre des tribunes, une discrète "partie d’échecs" s’est jouée avant le quart de finale de l’Euro féminin entre la France et les Pays-Bas, samedi (21h00) : chaque camp a envoyé ses propres "espions" observer l’autre, un "œil extérieur" précieux pour les sélectionneurs.
Chez les Bleues, les agents secrets s’appellent Grégoire Sorin et Ludovic Cornebois. "007" pour le premier, sélectionneur des U23 féminines. "Moi je préférerais Spy (espion, en anglais) ou Spider (l’araignée)", rigole son adjoint, lors d’un entretien à l’AFP où ils dévoilent une partie de leur travail.
Séparément ou en binôme, ils sillonnent les routes anglaises depuis le début de l’Euro pour observer, au stade, les adversaires du premier tour et celles que les Françaises pourraient rencontrer ensuite.
A la télé "il nous manque des lignes pour observer le comportement de la défense, du milieu, ou des comportements individuels", au stade on apprécie mieux "l’aspect athlétique, technique, les courses", décrit Sorin. "En direct, on voit un peu les réactions du banc de touche, c’est important sur la façon de + coacher + ", prolonge Cornebois.
Masquer son jeu, se dévoiler le moins possible, c’est aussi un enjeu pour les sélectionneurs.
"Il a vu ce que j’avais envie de lui montrer, surtout par rapport à la composition de départ", a répondu Corinne Diacre à un journaliste l’interrogeant sur la présence de Mark Parsons, son homologue des Pays-Bas, lundi à Rotherham lors du match Islande-France.