L'entreprise maritime de pétroliers basée à Anvers Euronav a défendu vendredi sa décision de s'associer avec la société œuvrant dans le même secteur Frontline après le rejet de ce choix exprimé plus tôt dans la journée par son actionnaire principal, la Compagnie Maritime Belge (CMB). Pour Euronav, cette stratégie est celle qui créera le plus de valeur en termes de commerce et de durabilité, en maximisant la prestation de services et en réalisant des synergies.
La CMB, aux mains de la famille anversoise Saverys, a critiqué vendredi le projet de fusion, disant préférer une stratégie d'écologisation. "La CMB remet en question la stratégie actuelle d'Euronav, qui se concentre uniquement sur le transport de pétrole brut dans un monde qui a besoin d'une réduction rapide des gaz à effet de serre", a-t-elle expliqué dans un communiqué de presse.
Les autres actionnaires favorables
Selon Euronav, le projet a cependant été bien accueilli par le marché et ses autres actionnaires. "Notre conseil de surveillance a soigneusement examiné toutes les options disponibles dans l'intérêt de tous les actionnaires, et non d'un en particulier, et a approuvé à l'unanimité le rapprochement", se défend-elle.
"Euronav accueille favorablement toute discussion liée à la décarbonation du secteur du transport maritime et a joué un rôle de premier plan de ce processus. Nous avons élaboré soigneusement une stratégie de décarbonation, dont les bases ont été posées il y a des années", ajoute l'entreprise.