Europa League : Un Barça revigoré et sans pitié envoie valser Naples et file en 8e de finale, Mertens joue 20 minutes

“On doit faire le même match qu’à l’aller… mais avec les buts en plus.”

Visage fermé, regard perdu vers la pelouse du Stadio Diego Armando Maradona, Xavi se répète ce mantra dans sa tête. Pourtant, son Barça laisse le cuir aux Napolitains en ce début de match. Simple mesure de précaution sans doute. Pour jauger son adversaire, répéter ses gammes et prendre le pouls d’une rencontre piège.

Corner italien. Il est mal botté, dégagé trop facilement par un crâne catalan. Le TGV espagnol file en contre-attaque, Naples craque. Tout en puissance, Traore trouve Alba qui mystifie Meret de près. C’est 0-1, Xavi retrouve le sourire (0-1, 9’).

Et de timide et discret, le sourire de Xavi devient subitement radieux quelques minutes plus tard. Le temps pour Frenkie De Jong de (déjà ?) envoyer valser les espoirs napolitains d’un bijou somptueux dans la lucarne. Précision, talent, finesse, c’est 0-2 et c’est somptueux ! (13’).

Sauf que ce Barça-là reste fragile. La moindre bourrasque, aussi faible soit-elle, peut faire écrouler le château de cartes catalan. La preuve : Osimhen file en contre-attaque, oublié par la défense. Seul face à Ter Stegen, il s’écroule. Moment de flottement puis pénalty quasiment indiscutable. Insigne redonne vie au stade, c’est 1-2, tout est relancé ! (23’).

La suite nous le confirme : cette rencontre est plus qu’intéressante et part dans tous les sens. Aubameyang rate son coup de casque, Torres est contré, Insigne croise trop sa frappe, toujours 1-2.

On pense se diriger tranquillement vers la pause mais Piqué (au vif) sort de sa boîte. Corner mal dégagé par Naples, l’éternel défenseur en profite pour enchaîner digne d'un attaquant de pointe : contrôle du droit, tir du gauche et le but du K.O juste avant la mi-temps. C'est ce qu'on appelle frapper au bon moment, Naples ne s'en remettra plus. (1-3).

Mais comme en 1e mi-temps, les Napolitains remettent le pied sur le ballon. Domination stérile, presque impuissante. Et comme en 1e mi-temps, le Barça mord sur sa 1e occasion. Immense dans sa protection du ballon, Traoré s’évade sur son flanc. Sa petite passe en retrait est belle, la feinte de De Jong intelligente la finition d’Aubameyang chirurgicale. C’est 1-4, la messe est-elle déjà dite ?

Plus que probable. En mode “old school”, le Barça confisque le ballon. Même la montée au jeu de Dries Mertens n’y change rien. Naples est impuissant et doit attendre les trois dernières minutes pour revibrer un peu. Monté au jeu, Politano profite de l'apathie ambiante dans la défense catalane pour planter un but "pour la forme" qui ne laisse aucune chance à Ter Steegen. Le cuir collé aux crampons pendant les 15 dernières minutes, le Barça en mode vintage se qualifie sereinement pour les 8e de finale et s’érige, au vu de ce qu’il a montré aujourd’hui, peut-être subitement comme l’un des favoris de la compétition.