Le Pacte de stabilité budgétaire en Europe n’imposera "certainement pas les mêmes règles" à l’avenir, a affirmé jeudi la présidente de la BCE Christine Lagarde qui ne voit toutefois pas de révision des plafonds de déficits se profiler d’ici l’an prochain.
A l’issue de discussions européennes lancées en octobre et visant à trouver un consensus parmi les Etats membres pour modifier les critères encadrant les finances publiques, "ce ne seront certainement pas les mêmes règles" qui s’appliqueront, a commenté la dirigeante de la Banque centrale européenne au cours d’un entretien sur France Inter.
Ces critères de stabilité, qui imposent un déficit public sous les 3% de PIB, une dette sous les 60%, ainsi que des trajectoires de retour à l’équilibre pour les Etats qui ont dépassé ces limites, ont volé en éclat en raison des sommes considérables dépensées pour faire face à la crise sanitaire.
Or, pour la patronne de la BCE, les règles de 3% et 60% "sont inscrits dans des textes qu’il faudrait modifier pour qu’ils disparaissent", à l’unanimité des Etats membres.