Des organisations environnementales ont alerté jeudi les bailleurs de fonds internationaux pour le climat sur une "catastrophe" imminente si la République démocratique du Congo (RDC) lève comme prévu un moratoire sur les nouveaux titres d’exploitation forestière.
Ces ONG (dont Greenpeace, Rainforest Foundation UK…) avaient déjà protesté en juillet contre ce projet du gouvernement de Kinshasa de "lever le moratoire en cours en matière d’octroi des titres d’exploitation forestière".
La RDC "abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil", représentant "un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale", rappellent-elles, en demandant à la communauté internationale de ne pas "rester silencieuse".
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Si le moratoire est levé, mettent en garde les ONG, "la superficie de la forêt tropicale congolaise remise aux entreprises forestières pourrait augmenter de 20 millions d’hectares, potentiellement jusqu’à 60-70 millions d'hectares", abritant "des milliers de communautés locales et de peuples autochtones", ainsi que "des espèces menacées telles que les gorilles de montagne, les éléphants de forêt et l’okapi endémique".
Parmi ces zones susceptibles d’être cédées aux forestiers, "il y aurait plus d’un million d’hectares dans des tourbières", dont l’exploitation pourrait, selon elles, libérer une quantité de dioxyde de carbone estimée à plus de 10 milliards de tonnes.