Monde

Explosion à Istanbul : la poseuse de bombe est de nationalité syrienne, selon la police turque

La police enquête sur les lieux de l’attentat qui a secoué la rue commerçante animée d’Istiklal à Istanbul, le 13 novembre 2022.

© Tous droits réservés

Temps de lecture
Par Belga, édité par Africa Gordillo

Le ministre de l’Intérieur turc Souleyman Soylu a annoncé lundi l’arrestation d'une vingtaine de personnes dont une qui aura placé la bombe, dans l’attentat qui a fait au moins six morts et 81 blessés dimanche à Istanbul et désigné le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"La personne qui a déposé la bombe a été arrêtée. D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable" de l’attentat, a affirmé Souleyman Soylu dans une déclaration relayée par l’agence officielle Anadolu et les télévisions locales.

M. Soylu n'a pas précisé les conditions dans lesquelles la "personne" suspectée a été arrêtée. Dimanche soir, le président Recep Tayyip Erdogan puis son vice-président Fuat Oktay ont affirmé qu'il s'agissait d'une femme. La police turque annonce ce lundi matin qu'elle est de nationalité syrienne. 

La Turquie & le PKK

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara mais aussi par ses alliés occidentaux dont les États-Unis et l’Union européenne, est au cœur d’un bras de fer entre la Suède et la Turquie, qui bloque depuis mai l’entrée de Stockholm dans l’Otan en l’accusant de mansuétude envers le PKK. Ankara a réclamé l’extradition de plusieurs membres du PKK dans un mémorandum d’accord signé en juin avec la Suède et la Finlande, autre pays nordique désireux de rejoindre l’Alliance atlantique.

Le PKK, en lutte armée contre le gouvernement turc depuis le milieu des années 80, a été souvent rendu responsable par le passé d’attentats sanglants sur le sol turc. Il est également régulièrement visé par des opérations militaires turques contre ses bases dans le nord de l’Irak et de la Syrie.

Le mois dernier, de nombreuses accusations relayées par l’opposition turque et démenties par les autorités ont évoqué l’emploi d’armes chimiques par l’armée turque contre des combattants du PKK qui ont publié une liste de 17 noms, accompagnés de photos de personnes présentées comme des "martyrs" tués par des gaz toxiques.

Sur le même sujet : Extrait JT (13/11/2022)

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous