Extension de la sablière de Chaumont-Gistoux : retrait des recours, tous les feux sont au vert

La première convention fixe précisément les conditions d’exploitation de la sablière, afin de réduire tout type de nuisance. Pour éviter les dégagements de poussière par exemple, les camions transportant le sable devront obligatoirement être bâchés et circuler à vitesse réduite sur le site et sur la nouvelle voirie privative qui permettra de rejoindre la N243a puis l’autoroute. Par ailleurs, aucune activité ne pourra avoir lieu après 17 heures, ni durant les week-ends et jours fériés.

"C’est important qu’on puisse préserver la santé mentale des citoyens qui habitent à proximité, se dire qu’il y a des moments où le bruit et les activités ne sont pas tolérés, justifie Sese Kabanyegeye, échevine en charge de l’aménagement du territoire à Chaumont-Gistoux. Chacun a droit à des moments de pause."

La deuxième convention prévoit le versement d’une indemnité financière, notamment pour compenser l’augmentation du charroi sur les voiries communales. Walhain et Chaumont-Gistoux recevront 11 centimes par tonne de sable extraite et par tonne de terre remblayée pendant la durée de l’exploitation (environ trente ans). Un mécanisme d’indexation est également prévu. Pour Walhain, cela représente une rente annuelle estimée à 60 ou 70.000 euros en moyenne.

"Ce qui est intéressant pour nous, c’est que ce mécanisme est indépendant du moment où l’exploitant sera réellement sur le territoire de la commune de Walhain, précise Xavier Dubois. Dans le phasage, il est prévu que l’exploitant commence par les terres qui sont sur le territoire de Chamont-Gistoux et qu’il arrive petit à petit à Walhain. Mais il se peut qu’il n’arrive à Walhain que dans dix, quinze ou vingt ans. Or, les nuisances seront déjà présentes, les camions vont déjà passer sur notre territoire. Donc il était important d’avoir ces recettes dès la première année. Il y a 38,5% du nouveau site qui sont sur le territoire de Walhain. Et donc 38,5% de la recette annuelle seront versés à Walhain, le reste sera pour Chaumont-Gistoux."

Enfin, la troisième convention, sans doute la plus importante pour Walhain, prévoit la construction d’un mur anti-bruit de 350 mètres de long de chaque côté de l'E411, à hauteur du pont de Libersart, pour protéger les habitations les plus proches.

N’ayant pas les moyens de s’occuper elle-même de ce dossier, la SOFICO (gestionnaire des principaux axes routiers wallons) a accepté de déléguer la réalisation des études techniques et des travaux. Les exploitants de la sablière s’en chargeront eux-mêmes et financeront le tout à hauteur de d’1,1 million d’euros (hors TVA). Par ailleurs, un comité de suivi sera mis en place.

"Pour concrétiser cela, un planning a été défini dans la convention, qui vise toutes les étapes que l’on peut maitriser, avec des délais en mois ou en semaines pour les différentes phases, ajoute le bourgmestre de Walhain. Bien sûr, il faudra une demande de permis pour ce mur. Et cette étape-là, on ne la maitrise pas, ça dépendra de la région et des éventuels avis et questions des différentes instances."

Voilà donc de quoi débloquer enfin ce très vieux dossier de l'extension de la sablière. Contactés, les exploitants restent néanmoins prudents. Ils préfèrent ne pas s’exprimer tant qu’ils n’auront pas reçu la notification officielle du retrait des recours.