Comment peut-on dès lors expliquer cette augmentation de la menace terroriste d’extrême droite ? Les crises identitaires, économiques ainsi que le contexte post-sanitaire forment un excellent terreau pour l’adhésion aux idéologies d’extrême droite : "Le trépied de la radicalisation se joue entre un fort niveau d’insatisfaction personnelle d’une part, d’une incompréhension par rapport à sa vie, à la société et à la planète d’autre part. Les idéologies d’extrême droite apportent des réponses simples : "C’est de la faute des étrangers, c’est la faute des juifs, c’est de la faute des élites". Il y a vraisemblablement quelque chose qui se joue au sein de ce trépied en ce moment."
Si la menace de l’extrême droite évolue, ses pratiques changent également à l’heure des réseaux sociaux. Aujourd’hui, l’extrême droite ne se cache plus. Ses adhérents osent avantage affirmer leur appartenance à l’extrême droite sur les réseaux sociaux comme le note Michael Dantinne : "Les applications technologiques permettent de vous regrouper sans réellement vous regrouper et le volet politique catalyseur de l’extrême droite fait en sorte de décomplexer ces idées."
Cette nouvelle tendance a cependant des conséquences positives inattendues. "C’est le volet un peu heureux des choses. Voulant en parler, les extrémistes se donnent à être vus, ce qui permet parfois aux autorités d’intervenir à temps" estime le criminologue.